L’unité et l’attente
Publié le 25 Mars 2020
Ne serait-ce qu’une fois dans la vie
Se sentir un ou une
Avec chacun de ses frères humains
Ne serait-ce qu’une seule fois sur cette terre
Se dire ce que je vis
Ma sœur de Patagonie
Mon frère au Mexique
Mon cousin chinois
Ma tante en Afrique
Mon petit cousin Inuit
Le vit aussi :
Cette crainte, ce doute, cette question,
Cette pensée que le moment présent
A oublié d’être joyeux
Cette pensée qu’il ne faut pas se projeter
Au risque de se brûler une aile déjà balayée par le temps.
L’attente n’est pas un problème
L’attente est nécessaire à la résolution de l’aube
Il n’est que de se laisser porter par le flot
Comme une feuille légère ballotée sans effort
Profiter de la malicieuse première lumière filtrant
Son aura par le trou d’une serrure
Profiter du chant des oiseaux enfin libéré
Du bruit
Profiter de la nature qui s’éveille sans se poser de question
Sans se douter de quoi que ce soit
La nature fait ce qu’elle a à faire
L’oiseau fait ce qu’il a à faire
Et l’homme dans tout ceci, cet animal pensant
Pense et repense
Repense et re-repense
Au lieu de faire ce qu’il a à faire c’est-à-dire
Rien.
Toutes les cartes sont tombées
Les dés sont pipés et seul
Le chant de l’oiseau compte
Conte et re-conte une histoire universelle
A récrire
Eternellement.
Carole Radureau (25/03/2020)