Confinés mais pas cons

Publié le 23 Mars 2020

Confinez-nous

Ce n’est pas un problème

Nous pensons, nous créons

Nous cuisinons, nous jouons

Et nous élaborons (notre pensée critique n’est pas amoindrie par le confinement non elle sera plus fine).

 

Le problème c’est après :

La distanciation sociale est anti-humanité

L’individualisme joue contre les droits humains

La mise au pas d’une société entière

C’est un piège dans lequel ne pas tomber

En dehors de mesures justifiées

De sécurité (de sécurité face à une pandémie uniquement).

 

Nous les hommes, nous les femmes

Nous les enfants, petites filles et petits garçons

Nous sommes des êtres sociaux

Et par manque d’amour un bébé

Peut mourir.

 

Nous, nous apprenons par la chaleur de la main

Par la caresse qui nous transmet

Tant de messages en plus de sa douceur.

 

La distanciation sociale associée à la peur du contact

A la transmission par la main

Détruit les liens, détruit le fruit qui a construit l’humanité

La peur s’installe

La peur de l’autre

De l’être aimé

La peur perdure

Les espaces se font

Les distances se creusent

L’espoir est perdu

Car le germe-même de la société humaine

C’est le contact.

 

La peur c’est aussi la peur de contaminer

La peur de perdre les êtres aimés

Etre responsable d’une transmission

C’est se couper peu à peu des autres

Se sentir un intrus un porteur sain qui distribue à son insu

La misère sur ses proches et sur le monde.

 

 

En faut-il des barrières pour comprendre que l’être

Dans sa grande faiblesse n’est qu’un infime pion

D’un grand tout qui s’effondre et ne cesse de produire

Ses fruits vénéneux.

 

Nous distancier mais à la fin

Quand tout sera passé

Continuer de nous polluer de détruire cette terre qui est unique

Qui est la seule source de bienfaits :

Cela ne sert à rien ;

Nous séparer jusqu’à une fin qui semble tout à coup

Si proche

Pour ensuite nous resservir le plat putride du capitalisme

C’est nous priver de la chaleur, du fruit de notre amour

C’est nous priver de la tendresse de la terre

Du désir de pérennité

Et dans un soupir les hommes comme des rats de laboratoire

Attendent le jour de la sortie

Attendent le remède chimique qui peut tout

Attendent le jour de recommencer à vivre

En levant la main pour demander la permission.

 

Et si tout ceci après tout leur servait d’exercice

Et si tout ceci n’était qu’un entraînement

Je pose la question car je sais qu’au fond d’eux rien

Jamais n’est gratuit rien

Jamais ne sert de base de données rien

Jamais n’est vain pour éduquer leur conscience à eux

De puissants qui ont des peuples à diriger, à mener

A mater, à mettre au pas.

 

Le virus est un puissant qui cherche à dominer le monde

Il bute en proie aux egos d’autres puissants du même calibre

Et nous dans tout ceci si nous ne saisissons pas la perche tendue

Nous serons les petits

Coincés entre le marteau et l’enclume.

 

Carole Radureau (23/03/2020)

 

 

 

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Chronique du virus

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