La poésie et la souffrance : Un volcan dans la tête
Publié le 3 Février 2020
Vous ne m'en voudrez pas si je couche mes maux sur les mots de la poésie, il y a une expression qui se faufile et comme un message à délivrer et moi, à présent, ma façon de le faire, c'est en poésie.
De mon côté pas de combat, pas de procédure, pas trop de plaintes de mes maux ou du moins je l'espère, juste une réalité pour l'ensemble des malades qui prend des proportions inquiétantes et qui justifie que chaque citoyen, chaque médecin, chaque chercheur, chaque politique s'y attarde un peu.
Parce que le volcan, il n'est pas que dans nos têtes qui ont juste eu le défaut d'entrer en contact avec une petite odeur quelconque.
Il est là, le volcan et chacun le couve sous son aile, et les premiers touchés sont des lanceurs d'alerte. Alors je lance mon alerte avec ma poésie.
C'est dans le cadre de la pleine conscience que je vis ce syndrôme tout comme je vis mon allergie, parce qu'il y a une vérité pour dépasser la souffrance avec cette méthode ou du moins il y a la possibilité de la vivre mieux, de lâcher prise, de ne pas en faire un mélodrame et de profiter quand c'est possible du moment présent normal, aéré et joyeux.
Vous ne m'en voudrez pas si je couche sur mes mots, mes maux....
Carolita

…….Vivre avec une hypersensibilité chimique multiple……
Il y a un petit volcan dans ma tête
Il s’exprime, aimerait
S’exprimer davantage
Il est opprimé, se sent dans une cage
Sa lave en ébullition réclame
Plus de place, la liberté quoi
Comme tout le monde.
Il y a un petit volcan dans ma tête
J’en sens les flammes ardentes sur mon cuir chevelu
Je l’entends frapper à la porte de mes tempes
Bouillonner derrière mon crâne comme une bouilloire électrique
Et le bruit épouvantable qu’il fait parfois me gêne.
Je l’accepte ce volcan je le prends comme il est
Car il est
Je le vis comme il vit ici et maintenant
Je lui laisse toute la place pour s’exprimer.
La souffrance est toujours là, mais
Le mental se calme, évite
De chauffer à blanc la lave éconduite
La souffrance est toujours là, diffuse
Parfois calmée un temps
Il va falloir la prendre comme une amie, vivre
Avec et le volcan son compère.
Dehors les mésanges jouent le lac des cygnes
Des graines de tournesol au bec
L’air est respirable dans la maison
D’ici peu il dormira le volcan et là
Je serais comme avant l’éruption.
Carole Radureau (03/02/2020)