La rose de la présence
Publié le 2 Décembre 2019

Ce matin sur ton oreiller
Une rose
Froissée
Fille de l’aurore et de la lune
En elle sont les pensées obscures
Les rêves dont on se souvient.
Elle n’a ni chair ni cœur
La rose qui git sans âme
Prête à assombrir ton présent
Dans sa robe de deuil.
Le jour qui se lève est un jour unique
Qui n’a pas besoin d’être briqué
Qui luit de sa beauté simple
De son moment présent.
Ce soir sur ton oreiller
Bien enfoncée dans la marque encore
Confuse de ta tête endormie
Se mettra à briller la rose de la présence
Comme une évidence
Comme un fruit que l’on presse
Comme un rayon de soleil
Comme une caresse
Un sourire estompant le souvenir
Une main sur ta joue comme un geste à l’enfant
Un lumineux rai habillé en luciole
Une sensation juste comme
Un picotement.
Ce picotement est un signe très profond
De ce qui brille en toi
Une vérité une réalité une preuve et non une épreuve.
La rose de la présence a ouvert
Son cœur :
Au milieu se trouvait la clé :
Car le bonheur existe et chacun y a droit
Car la beauté existe dans la joie de l’Etre.
Etre une rose qui se lève chaque matin
Remerciant pour la beauté reçue
Le pain le fruit la chaleur l’attention
Et les proches
Etre une rose qui resplendit car resplendit la vie
En elle
Sans regarder en arrière
Sans regarder en avant
Le soleil est si lumineux que ma rose en envoie
A tous un rayon de son miel
Le ciel est bleu dans la vérité de ton cœur
L’oiseau chante et son chant est d’amour.
Carole Radureau (02/12/2019)