Ils appartiennent à la forêt (Pour les indiens Awá Guajá)

Publié le 28 Septembre 2019

Ils appartiennent à la forêt

La forêt leur appartient

Comme une mère

Comme une sœur

Comme un bonheur à l’état pur

Chaque matin.

 

Ce n’est pas le paradis

C’est la forêt

Avec son parfum ses sons ses bruits

Ses dangers aussi

Son insécurité qui est une sécurité

Celle qu’ils ont choisie

Celle qui leur convient.

 

La forêt c’est leur demeure

Leur air est pur et sans elle leur cœur

Est une feuille morte

Abandonnée.

 

Ils n’en veulent pas de la société

Ils la connaissent

Les anciens leur ont conté

Les soi-disant bienfaits

De cette société

Voyez comme ils fuient encore

Les collecteurs les patrons du caoutchouc

Les trafiquants et les éleveurs.

 

Ils sont libres

Eux

Encore libres

Eux

Qu’on les laisse en paix

Qu’on les laisse

Cernés par leur mère-forêt

De l’humus au pied

Et du rêve dans les yeux.

 

Qu’on les laisse libres

Que l’on remercie leur famille Guajajara

Qui s’en soucie

Qui milite se mobilise

Pour les sauver

Eux

Les derniers êtres libres

Au monde.

 

Ils appartiennent à la forêt

Comme un premier être qui naît

Dans le creux d’une feuille

Douce

Comme le sourire

D’une mère.

 

Carole Radureau (28/09/2019)

 

Peuple isolé Awá Guajá du Brésil

 

vidéo sous-titrée en français

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Les enfants de la forêt, #Perle d'humanité

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M
Très beau poème! En effet, ils sont bien libres de toute aliénante contrainte mercantile, en parfaite communion avec la nature!
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C
Merci Mokhtar, ces derniers peuples isolés doivent être protégés, qu'on leur laisse un espace suffisant pour respecter leur souhait de ne pas être contactés. Leur vie dans la selva est dure et s'ils ont fait ce choix c'est en connaissance de cause, moi, ce que j'aime en plus de les penser "libres" c'est l'idée de pouvoir leur offrir aussi la liberté de choisir leur vie en respectant leur choix de contact ou de non contact, et c'est à nous"civilisés" de pousser à rendre cette exigence possible.