Fils du vent et de la nuit
Publié le 5 Juin 2019
Entre le clairon d’éveil du cirrus
Et la berceuse sombre du crépuscule
L’étoile la plus brillante du ciel
Est ma demeure.
Je ne suis pas celui que l’on capture
Fils du vent et de la nuit
La lune est une grand-mère Ourse blanche
Qui offre chaque nuit son lait de mystère.
Tu me serres
Je ne serre en rien ta main
Car mon cœur est au-delà des nuages
Et dans mon nid se couve le fruit de demain.
Tu as puisé dans l’ambre brune de mon regard
Une chaleur cachée
Que je ne cultive pas :
C’est ma force.
Tu as regardé la puissance de mon vol
Ma croissance jugulée par le lien de la captivité
Je suis et je ne suis pas
Je donne et ne prends pas
Attaché à la fermeté de l’élevage
Je rêve comme Leonard
Au-delà des barreaux là où les pigeons
Sont libres.
Je porte sur ton rêve l’aile profonde et confuse
Du vent furtif
Je te regarde scrutant ton âme
Je n’ai pas de réponse à tes questions
Dans mon cœur se vit la liberté car il n’y a d’attaches
Que dans l’organisation donnée à sa vie.
Je te rêve ton rêve
Je te vis ta vie
Je t’insuffle une énergie commune à la gent des airs
Je te souffle un air fort et vif
Je te fixe de mon œil où domine la puissance
Je te serre et ma serre sur ton bras
C’est un bracelet de confiance
Pour l’éternité.
Carole Radureau (05/06/2019)
Gordon, buse de Harris
Merci Serge pour la licence Woody Guthrie