L’arbre qui pleurait

Publié le 7 Octobre 2018

L’arbre qui pleurait

……anthropomorphismes……

Les larmes
Comme des lames
Tombaient drues
Tels des sabres se plantant
Dans la terre éphémère.

Il n’était pas seul
A pleurer
Il n’était pas saule
Pleurant
Tout doucement non
Ses pleurs étaient fureurs
Cascades déchaînées par la décrue
Rivières sorties du lit
Comme entraînées par la course dominicale
Tsunami
Balayant tout faisant table rase
De ce que la planète n’avait pas su
Contempler
De ce que les yeux humains
Forts d’anthropomorphismes
Avaient oublié
De voir.

Carole Radureau (06/10/2018)

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Bosques petrificados

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D
Cette poésie est un plaisir à lire, et Atahaulpa un plaisir à entendre !
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C
Merci Dominique, ça me fait plaisir que tu apprécies. Atahualpa, c'est un compagnon de route, sa guitare est essentielle à la poésie tellurique.
A
C'est vrai qu'on ne les voit pas tels qu'ils sont ces beaux arbres et qu'on leur fait dire ce qu'on a envie qu'ils disent mais après tout c'est aussi leur charme (sans jeu de mot;) ) la chanson d'Atahualpa Yupanqui illustre bien ton propos, un artiste toujours agréable à entendre sur tes pages.
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C
C'est ce que j'aimerais faire à travers cette mobilisation poétique, artistique, être leurs porte-parole car l'anthropomorphisme nous le permet. Atahualpa c'est un compagnon de route, c'est un peu mon Jean Ferrat andin (mais j'en ai d'autres).