Les véritables savoirs
Publié le 8 Septembre 2018
Un petit poème en cette première semaine de rentrée.
…..Robert Doisneau et moi, une image vaut 232 mots…..
Les véritables savoirs
Naissent
Dans l’amour
Et le désir d’apprendre.
Les véritables savoirs
Ne connaissent
Ni les bancs
Ni les consignes
Ni les plannings
Ni les morales
Ni les ordres et les obligations :
Ils riment au sortir de l’école
Dans un quignon de pain
Frotté d’oignon frais
Quand en suivant la libellule
Le savoir du plantain et de l’inule
Prend au cœur
Une apparence particulière.
Les véritables savoirs
Sont là au fond de nos cœurs
N’attendant qu’un signal
Pour germer :
Ils attendent attendent attendent
Le bon moment l’étincelle l’indice
Evocateur
Un jour
Trouvé.
Par les chemins de traverse
S’écrivent de si belles pages de connaissances
Par la liberté du vent
Un dictionnaire complet plus complet
Que l’atlas
Prend aux tripes son érudition.
Tu n’apprendras que ce que le mistral
Te dicte
Tu ne retiendras que la leçon chantée
Par l’alouette lulu
De la chorale des grenouilles
Tout un manuel de sciences
Tu auras en ta possession
Par la caresse du granite
Tu sauras la géologie
En connaissant le dessin du ciel
Tu seras maître ès astronomie
Et si dans ton âme tu désires ardemment
Connaître la sagesse des anciens
Tu seras le plus savant de cette terre.
Les véritables savoirs
Sont occultés par le conformisme
Etouffés par l’œuf de l’alignement
Ils ne vivent que l’instant de leur pâle lumière
Retombent comme une flaque
Dans laquelle ne se mirent que nos pieds.
Carole Radureau (07/09/2018)
Robert Doisneau, La pendule 1956