Ode au geai dans la glycine

Publié le 25 Mai 2018

Ode au geai dans la glycine

Egaré
Dans la zone découverte
Du jardin
On ne sait ce qui t’amenait ici
Oasis de verdure trompeur
Arbres élégants et élevés
Proximité de nids de passereaux

Jeune oiseau encore juste ébauché
Beauté sauvage
Et colorée
Tu as rencontré la sauvagerie féline
Et la dureté tragique de la civilisation
(La vitre).

La vie est sans doute plus forte que tout
Qui donne le coup d’aile
Pour s’échapper
De l’étreinte mortelle
Qui donne le second souffle
Pour se poser
Perché
Sur une branche solide de glycine

Tu refaisais surface et moi
J’en profitais pour te croquer
Image par image
Ton œil vif redevenait
Présent me fixant, comme me reconnaissant
Je détaillais chaque trait de toi
Tes couleurs tranchées
Le blanc moucheté de ta calotte
Qui me faisait penser que tu étais bien jeune
La délicatesse de ton bec
Comme recouvert de velours noir
Le bleu acier de tes alulas
La douceur beige rosée de ta gorge

Tu étais mon Premier Geai
(Ceci est son nom)
Un qui s’était invité sans frapper à la vitre
Un que je n’aurais espéré
Dans la cellule de mon recueillement
Si venaient à moi les oiseaux de mon cœur
De ceux que je n’ose espérer la rencontre
Un jour
Si venaient à moi dans cet oasis préservé
Toute la gent ailée
Toute la gent apoidés
Je serais alors la plus heureuse sur cette terre
Un rêve qui s’accomplirait entouré
De ce qui vit et qui offre la vie
Un rêve devenu réalité.

Carole Radureau (25/05/2018)

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Grès bigarré

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A
Il méritait bien une ode, le pauvre! Tu sais qu'il existe des trucs spéciaux à poser sur les vitres pour éviter aux oiseaux de s'estourbir dessus. Je ne sais pas si la présence de geais dans ton jardin ne ferait pas fuir les autres oiseaux...
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A
Tout à fait exact, tu es la sagesse même, on ne doit intervenir que très discrètement dans la nature qui sait se réguler sans nous.
C
Oui on en a sur les fenêtres, des faits maison mais en général quand l'oiseau se cogne quand il échappe du chat, ça ne sert pas à grand chose. Le jardin est une zone ouverte et libre, les espèces, même si elles sont appelées familières n'en sont pas moins sauvages et l'on n'intervient pas sur leur mode de vie qui doit être vigilant face aux prédateurs. Il y a ici déjà la menace des pies et parfois des corneilles. La seule chose que je dois contrôler en toute conscience c'est la prédation des chats car eux sont des espèces importées. Chez mon fils qui a un sous-bois et bien plus d'espèces que nous ici, entre les espèces des champs, des bois et des villes, il y a des passereaux, et des chouettes, des pics, des faucons et des buses. Cela doit vivre en commun selon les règles de dame nature.