Amour et Liberté
Publié le 21 Mai 2018
Avec son minois de poulbot
Sa bouille ébouriffée
Son air de rien
Amour portait son habit de
L’amour
Celui que la terre-mère
Lui avait confié
Il s’était épris de Liberté
Cette fille sauvage de la nuit
Lait de rizière et brin de sauge blanche
Accrochée à sa crinière
Liberté portait son air de liberté
Comme un fil de fer tressé sur sa boutonnière
De nacre
Juste ébauchée par l’abalone sculpté
Par le vent chinook.
Amour et Liberté se conjuguaient
Uniquement
Les soirs de pleine lune quand leur mère
Coquine leur faisait un clin d’œil :
Alors c’était un ciel rempli de lucioles d’étoiles
Qui éclairait la volupté si tendre de leurs caresses
Juste bercée par le blues si doux des nuages.
Amour et Liberté
Ensuite se séparaient
Forts et riches de leurs fruits sucrés
Glanés dans la nuit bleue hyménolaime
Ils étaient enrichis de leurs désirs
Ebauchés en un temps si court
Pourtant forts et profonds comme une prunelle
Au goût acre de la séparation.
Ils avaient l’un et l’autre
Un devoir à accomplir
Auquel leur amour ne souffrait pas :
Amour était un diffuseur de senteurs armoisées
A la riche tendresse propagée
Liberté était inspiratrice de premier choix
Pour irriguer les cervelles futiles des hommes
Les encourager à la suivre sur sa route, libres.
Amour et Liberté ?
Amour ou Liberté ?
Un jour Amour rimait avec toujours
L’été, Liberté rimait avec volupté
Un jour Amour était à son tour
Invité
Au printemps, Liberté était reine
Des tourments
Un jour, Amour était le prince sauvage
Rimant avec le granite
Subjuguant les orties les conjurant de ne
Plus urtiquer
L’hiver, Liberté chaussait ses bottes de fer
Pour insister, encore insister
Sur le bien fondé de son propos.
Ni l’un ni l’autre ne voulait choisir entre
Son devoir et son amour
La nature ainsi les avaient fait naître
Si le cheveu blanc de la lune avait glissé entre deux
Son lien sacré
Amour et Liberté devaient se conformer
A la sagesse tellurique
Puisant dans la grande douceur de leur étreinte
Un suc aux vitamines confites
Puisant dans la grande tendresse de leurs regards
Une carte du ciel grandeur nature
Puisant dans la force planétaire de leurs sentiments
Une aura jamais répartie
Toujours planant tel le cirrus lumineux de la vie.
S’il est une sagesse à retenir de cette histoire
Elle est fille des rizières et de Cupidon
Là où la flèche a planté son épine d’amour
Une liberté éclot qui ne peut s’évader
Car l’amour n’est pas une prison
L’amour est un nid dans lequel puiser la force
De sa propre liberté d’aimer.
Carole Radureau (20/05/2018)
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