Vivre sans oublier que la vie ne répond pas à toutes les questions
Publié le 6 Mars 2018
Il n’y a pas de pleurs qui échouent sur le rivage aux roses d’acier
Dans un écheveau de crinière
J’ai bu trois grammes de blondeur chevaline
Et un kilomètre de jais échevelés par la barrette des étoiles
Chevauchant le nuage le cheval sauvage a pris un virage sur les chapeaux de roue
Dans le jasmin surpris il a plongé ses naseaux fumant
Comme un délicieux arôme son sourire s’est répandu sur le monde
Glissant des couleurs comme l’arc-en-ciel éclot
Timidement
Son arche qui parfois oublie son chemin final
Sœur du chien patou je ne perds jamais des yeux l’agneau
Confié
Il faut oublier les rênes à l’encolure du cheval des Nez-Percés
Comme il faut oublier de nouer le keffieh au cou du petit agneau tout frais
Sorti
Vivre sans oublier que la vie ne répond pas à toutes les questions
Vivre en ne sachant pas décrypter le rébus du keffieh
Dans l’entre-deux pas du cœur
Vivre en oubliant ce que l’on n’a pas connu
En oubliant de rêver un jour l’obtenir
Il n’y a pas de rires qui glissent dans l’écume
Un cil de salicorne
Une carapace d’obsidienne
Il n’y a pas d’amour si fort que celui qui crie son nom avec les yeux
Quand la lune est pleine et prête à gober les mots.
Carole Radureau (06/03/2018)
Remedios Varo et moi, le pinceau a rencontré la plume
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Valle de la Luna, 1950. Gouache/Cartulina © Derechos Reservados 2015, Remedios Varo. Para cualquier uso o reproducción de obra, favor de contactar a vegap www.vegap.es Cat.98-Valle-de-la-Luna-1950.
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