Publié le 3 Mars 2020
Le mur est à nouveau tout triste
Il est ce qu’il est le mur
Ce qu’on en a fait
(peinture, affiches, amulettes, fils électriques qui pendent
en vrac)
Je le regarde :
Il me paraît différent à présent que je sais
Comme sur lui
A l’aube
Se dessinent les oiseaux :
Pochoirs naturels comme un clin d’œil du soleil
Celui qui permet tout
Celui qui fait des blagues dès le réveil
Celui qui illumine le jour
En fait un gâteau joyeux
Prêt à être dégusté.
Les oiseaux se sont invités
Ils ont volé de la fenêtre au mur
Comme pour me dire :
Ne nous oublie pas
Ne faiblit pas
Continue le travail le document le conte le verbe le coup de crayon parfois difficile la rime la prose l’imagination la verve les histoires le contexte la vérité la dénonciation le reflet la magie le rêve l’intemporel
Nous sommes là, nous les oiseaux
Partie intégrante de ta vie
Comme une clé qui tout à coup
A trouvé sa serrure alors qu’elle la cherchait depuis si longtemps
Nous sommes là et vois comme nous sommes une clé positive dans ta vie
Comme un tournant nécessaire une révélation une humeur non changeante une adéquation une multiplication une décision une remise en question une complémentarité.
Quelques pochoirs m’ont mis le soleil à l’œil
Le verbe au cœur et l’image à n’en plus finir.
C’est ainsi que j’avance à pas feutrés
C’est ainsi qu’avec eux je vole
A ailes déployées
C’est ainsi qu’à travers eux je navigue
Sans boussole
Sans bouée
C’est ainsi qu’avec eux je cours sans cesse pour nourrir des becs
C’est ainsi qu’avec eux je médite et prends de la graine
C’est ainsi qu’avec eux je partage à n’en plus finir.
Ils sont là car il y avait ce vide ce grand vide
A combler
Ils étaient là depuis toujours mais comme au second plan
Dans ma vie ils ont débarqué physiquement et verbalement
Comme une évidence
Et sur le mur de mon petit matin tout frais et lumineux
J’ai vu leur clin d’œil
Mon cœur comme un phare a clignoté mais non un SOS
Il a clignoté un Je vous aime.
Carole Radureau (03/03/2020)