Publié le 11 Septembre 2022
J’ai vu,
Naissant
Dans son œuf
L’enfant jaune
De la lumière.
De lui,
A travers la coquille
Naissaient des milliers de rayons
Lumineux mais pas trop
Comme des rayons de miel
De lui,
Vibraient au-delà de l’œuf
Des résonances étranges
Sincères
Profondes
Comme de petits moments de
Tendresse
A partager.
J’ai vue
L’enfant jaune
Certes c’était un rêve mi-éveillé
Comme le sont ces moments propices
Avant de sombrer dans les bras gris du sommeil
Quand la réalité du jour sonne encore
Juste teintée par l’irréel de la nuit.
Ce matin le brouillard envahit tout
Avec son nuages de miasmes
Avec son odeur particulière
C’est l’annonce de la chaleur qui prend forme
L’après-midi
L’enfant jaune a porté son projecteur
Sur le parterre désolé de fleurs
Où seules les résistantes
Seules les succulentes
Seules les adaptables ont bien voulu survivre
C’est le rayon du soleil
Qui suit son chemin traditionnel
Poussé par un sillon spécial
Qui ouvre une autoroute sans péage
A la force vive de la lumière
C’est un don de l’enfant jaune
Il est né comme imprégné
De ce jaune puissant
Fils du soleil et de la cane
Comme un jaune qui ne veut pas mourir
Et
Pourtant ne veut pas non plus détruire
Son vœu à lui c’est éclairer la vie
Son désir c’est faire naître la vie
Pour sa mère-soleil on fit des sacrifices
Pour implorer son aura on fit couler le sang
Pas trop, pas trop, pas trop
Juste ce qu’il faut pour chauffer nos vieux os
Juste pour nous donner le sens de l’énergie
Sans tomber dans les bras de la mygale
Qui endort
D’un coup de rêve empoisonné
Tous nos rêves
Bercés par le chant jaune de l’enfant jaune
Non, je ne cèderais pas au chant de la mygale
Je préfère de beaucoup la douce et tendre
Chanson
De l’enfant-canari
De l’enfant-poussin
Avec son habit jaune
De lumière.
Carole Radureau( 11/09/2022)