malaquita

Publié le 28 Janvier 2018

Par Paolo Monti — Available in the BEIC digital library and uploaded in partnership with BEIC Foundation.The image comes from the Fondo Paolo Monti, owned by BEIC and located in the Civico Archivio Fotografico of Milan., CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=48075335

Serrée contre ses sœurs fougères
Sous la couverture de précautions
Dormait la fougère
Au creux du taillis des lendemains qui chantent

C'était promis
Dès l'éveil de la sève
Au signal de la lune bleue de sang
Elle lisserait ses volontés de verdure
Pour s'ériger
Comme jamais
Au plus haut de la clairière
Illuminant le bleu du ciel
Rivalisant avec la canopée

Enroulée
Dans son fourreau de délicatesse
Sa vertu se parait déjà
De mille idées combatives
De mille paillettes de liberté
Pour irriguer le monde
A sa façon

C'était promis
Depuis la tourbe chaude et confortable
Depuis le doux limon de terre-mère
Elle serait la fière porteuse d'espérance
Elle serait plume de fougère
En robe des bois
Poète des insondables profondeurs
Ecrivaine aux spores futiles et
révélateurs.

La plume des bois
Écoutant l'unisson des ondes
Imitant la poésie des korrigans
Dans un grand éclat de vie
Jaillirait
Au service de l'homme.


Carole Radureau (28/01/2018)

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 19 Novembre 2017

Plumette de fougère arborescente pour dessiner un visage dans la nuit

L’ombre a dessiné sur le cours du rio
Des rides profondes et multiples
Qui perturbent le cours la masse trop ronde
Des images qui prennent forme sous mes yeux

La lumière a cessé de jouer la trouble-fête
Dans la pénombre parfaite est l’harmonie
Les sens y trouvent une halte quiète et l’âme
En fête doucement s’épanouit

Aucun bruit. Aucun son. Aucun murmure
Pour briser l’alchimie entre le parfum d’encens
Et la douce senteur d’un sous-bois qui transpire

Je me guiderais aux ondes de mère-fougère
A la caresse de ses bras aimants sur la racine
De mes cheveux je suivrais sans y penser
Le chemin de la vérité un ciel étoilé sera mon guide

Le dessin de ton visage dans la sombre attitude
D’un monde oubliant sa furie sa tombe et son ennui
Apparaîtront grâce à la magie sous un toit arboré

Seules mes mains connaîtront la géographie
De monts et de vallées de souffle et de vie
Qui sont les traits qui sont réalité et vérité

Sur le buvard trop tendre d’un parcours confus
Ce qui fut sera-t-il ? Été se conjugue aussi au futur
La fougère arborescente s’est prêtée à mon jeu
Longue comme un manuscrit cherchant ses mots

Je serais la majuscule tu seras le point
Je serais les trois petits points qui ne disent pas leur nom
Connectée à la ponctuation , dépendante de la syntaxe
Ouvre-moi la porte : fougère, le sous-bois est mon havre de paix.

Carole Radureau (19/11/2017)

Plumette de fougère arborescente pour dessiner un visage dans la nuit

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