Publié le 23 Octobre 2019
Il y a une vérité dans ton cœur
Et tu aimerais
La crier
L’écrire
La citer
La poésie est une feuille libre
Et blanche
Sur laquelle
Tu peux tout noter :
Ta vérité
Comme elle est :
Quelle couleur prends-t-elle ?
Quels mots l’habillent ?
Qu’elle est son encre et qu’elle est sa sève ?
Sa limpidité son opacité ?
Je regarde dans ma main des lignes
Qui ne veulent rien dire
La vérité du cœur en fait des chemins de vie
Parfois tronqués
Parfois trop longs
Parfois brisés
Parfois féconds
Illusion que le chemin de la ligne de vie
Illusion que le chemin de la ligne de cœur
Il n’y a dans ta main qu’un dessin
Fils de ta chair
De ta structure :
Origami précieux
Il n’y a dans ta main qu’un dessin
D’un chemin qui est le tien
Que tu as serré dans ton poing
Comme tu as parfois serré
Des dents
L’amour est une vérité cachée du cœur
Il est là
Semble enfoui
Mais il est partout où tu poses tes yeux
Tout cet amour qui flotte autour de nous
Attendant d’être cueilli
Délicatement
Ou de se poser sur les lèvres
La vérité c’est que l’amour est un liquide
Vital
Invisible
Et
Confiant
En faire des bouquets
Chaque matin
En le cueillant à l’aube blanche et claire
Le sourire aux lèvres
Pour ce moment présent
L’encre de cœur est une vérité nocturne
Qui s’éveille avec la lune
Quand elle se lève échevelée
De grosses pantoufles aux pieds
Une robe de chambre toute défraîchie
Posée sur ses épaules de nacre
Va-t’en faire quelque chose de ta vie de lune
Qui semble être latente
Alors que chaque seconde s’égrène dans le sablier
Du moment présent
Il faut cueillir l’encre de cœur
L’encoeur
En faire une vérité sacrée
La dédier à la mère Lune
L’offrir à la mère Terre
Ecrire toujours écrire car l’encoeur aime
Se coucher sur le papier blanc
L’amate le buvard le complexe le journal le craft
Peu lui importe à l’encoeur
Ce qu’elle aime c’est dessiner des mots
Qui disent tout haut ce que dis tout bas
Le cœur
Quand il tressaille quand il défaille quand il sonnaille
Ce petit délire d’encoeur est une liqueur de vie :
Renverse l’encrier sur ton papier amate
Vois comme c’est joli
Quand les mots s’écoulent telle la rivière
En glougloutant
Gaiement
Carole Radureau (23/10/2019)