gianni ou fragments de vie sauvage

Publié le 23 Juillet 2023

 

Fais-moi cygne

Fais-moi, oiseau d’eau

De phare et de feu

Qui, au beau semblant de l’aube

Tremble si peu que ne trouble

L’eau la parole muette.

 

Fais-moi signe de conquête

Jonglant avec les ondes

Capturant les nuances

Et les borborygmes des poissons

Le sanglot long des crevettes

La lymphe fatiguée des éphémères.

 

Laisse-moi danser sur le lac

Un langoureux tango

Balançant de droite et de gauche

Le voluptueux cou dont on m’a doté

Pour doucement

Me gargariser des bulles translucides

Emises par les petits rots énigmatiques

De dame grenouille.

 

Laissez-moi danser le tango

Sur le lac des signes.

 

Carole Radureau (23/07/2023)

 

Inspirée par cette photo de Gianni

Le lac des signes

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses, #Gianni ou fragments de vie sauvage

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Publié le 17 Juillet 2023

 

Ici l’écorce se fait rouleau

Ici l’écorce se plisse

Elle laisse échapper la parole

Et le mot

Vers la destination inconnue

 

Ici le tronc n’est pas nu

L’on imagine dans ses ravines

De petites colonies d’insectes

Qui se tiennent à la queue leu leu

Pour gravir la colline

De

L’

Arbre.

 

Il y en a de plus en plus dans le bois

De ces arbres-là

Sont-ce des robiniers faux-acacias ?

Ce ne sont pas des espèces natives

On les remarque, on ne distingue pas

Toujours la canopée

Ici l’on ne sait pas identifier

Les essences…..

L’essence tue l’essence

Le mot chasse le verbe

La parole de l’arbre est sacrée

Quoi qu’il en soit.

 

L’arbre fait parler de lui

L’arbre aime que l’on parle de lui

(pas pour dire qu’on l’a abattu non)

L’arbre adore être le héros des légendes

Des contes, des mythes, des mythologies

Il est plus souvent le héros des sciences

Quid de toute son anatomie ?

 

Cherchons le guide

Trouvons-le

Ce n’est plus possible de ne savoir mettre de nom

Sur untel ou unetelle

Autrefois les gens connaissaient leur habitat

Tout ce qui y vit, tout ce qui y pousse

Connaissant chaque bienfait les toxicités parfois

Nous, nous nous comportons en touristes

En promeneurs pas toujours observateurs

Nous posons notre regard sur telle espèce

Sans savoir la nommer

Où est-il le guide ancien qui nous aurait formé

Où est-elle l’ancienne qui nous guiderait

Dans le dédale des bois, nous formant ?

 

Nous souffrons d’un effondrement culturel

D’un désintérêt pour notre lieu de vie

Nous souffrons d’un regard exigu

Toujours portés que nous sommes sur ce qui nous sert

Comme des consommateurs.

 

Mon écorce a parlé elle a dit vous avez compris

L’on ne peut continuer à errer sans savoir

A connaître l’au-delà

Sans connaître son territoire

La vie est un apprentissage permanent

Se former s’est permettre à l’écorce de parler

De l’entendre d’en tirer les enseignements

Se former, étudier s’est ne pas laisser la proie pour l’ombre

Le ver dans le fruit méconnaissant la fleur

Se former s’est vaincre toutes les ténèbres

C’est assoir au cœur de la forêt

Le siège de l’érudition.

 

Carole Radureau (17/07/2023)

 

Inspirée par cette photo de Gianni

Ecorces en mal de mots

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Publié le 13 Juillet 2023

 

Reflet de ce qui est

Ou de ce qui n’est pas ?

L’onde a pris le pas de l’eau

Dans son courant émouvant

Ce qui a vocation à être reflété

Ne peut

Sans équivoque

Eviter de l’être.

 

Je ne suis pas poète, moi,

Arbre au bord de l’eau

Je confie seulement à l’onde

Le reflet de mon aura

Comme un cadeau précieux

A elle de le retranscrire

A vous de le lire comme un manuscrit

Un parchemin, un par le chemin

De l’eau et de la terre

En se laissant guider par la musique

Qui joue de la harpe et du violon

Dans le ramage de mon adage

En se laissant guider par le son du tango

Surgit, ici,

Comme par miracle (le tango est partout où se niche la vie).

 

C’est un arbre dans le fond

Un que l’on croirait noyé

Noyé ou étouffé par les bras d’une eau

Trop possessive

Il tremble, tremblote, grelotte, frémit,

Frétille, sursaute, surgit, parfois

Pour épouser son double

L’embrasser à pleine bouche

Le remercier pour son enveloppe

Sans laquelle, nulle image dans le fond

De l’eau, dans le limon, dans la pègre.

 

Arbre qui ne se confond pas avec celui

Des

Origines

Il sait rester à sa place, ô par chance

Il en a deux :

Une ici les deux racines sur terre

Une dans le lac, les deux bras flottants

Ceci n’est pas le cas de tous les arbres

Avoir son reflet chaque matin

En pleine vue, même quand les yeux sont encore

Difficiles à mettre à pied d’œuvre

Pour s’écarquiller sur le monde

Avoir l’œil frais et le vrai regard

Pour comprendre, apprendre, savoir, attendre.

 

Refléter comme compléter

Comme veiller à combler un vide

Qu’y avait-il dans cette eau avant l’arbre ?

 

L’imagination va,

Aidant,

La lyre est folle quand la muse saute sur le dos

De son apaloosa tricolore

Il saute l’obstacle,

Traverse les ruisseaux,

Escalade les montagnes,

Danse avec les chamanes,

Se laisse tresser sa crinière,

Y glisser une couronne de fleurs

Aux couleurs de la poésie,

(c’est-à-dire rouge et noire).

 

Dans le reflet se voit l’aurore

La nuit qui finit

La douleur quotidienne

La survie.

 

Même si le temps est beau

Le reflété reflétant le reflet est tremblant

Confus et timide, humble et calme

Il sait que rien n’est acquis

Que le fil de la vie est fragile

Il sait que la ligne est tendue sur la face du monde

Il sait que la lutte pour la vie prend un tournant

Néfaste, furieux, violent,

Tremblant pour les humbles, les courageux, les

Valeureux : rien n’a jamais été si près de s’effondrer

Nous dit le reflet…….

 

Mais il faut terminer, muse

Sur un point positif comme il se doit chaque fois que tu es sur ta monture

La vie est belle qu’on se le dise : reflétez-moi, arbre,

Dans toutes vos langues et chantez-moi dans vos langues anciennes

J’attends les devoirs de vacances

Je noterais large à mon habitude

La note sera le reflet de la beauté

Qui se noie chaque jour dans l’onde

Avec moi.

 

Carole Radureau (13/07/2023)

 

Inspirée par cette photo de Gianni

L’arbre dans le lac

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Reflets, #Gianni ou fragments de vie sauvage

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Publié le 11 Juillet 2023

 

Hé ! ce n’est pas moi sur le panneau

Moi, je suis la BraV’belle

Et non la Brav M

Qui, sur le bas-côté

Regarde de ses yeux de biche (

C’est-à-dire en amande

Et non en pied-de-biche)

Les voitures qui passent.

 

Je ne zigzague pas

Je ne divague pas

Je rêve tout simplement.

 

Le bitume me surprend.

La vitesse je la fuis.

Je ne suis pas téméraire.

Juste la future maman de Bambi.

 

En cela je suis précieuse

Je me sais précieuse

Je me sens précieuse

J’ai été éduquée

J’ai appris à déchiffrer

Les roulements de tambour

Le téléphone arabe.

 

Je sais très bien comme les voitures

Dérapent   comme

Les gens roulent vite   comme

Les virages sont pris sur les chapeaux-de-roue  comme

Les gens sont pétés au volant  drogués au volant

Voir au téléphone portable au volant    je sais

Tout ceci grâce à ce qui est énoncé plus haut.

 

Je veux, comme mes cousines les vaches

Regarder la vitesse comme elle va

Regarder la folie comme elle vient

 

Surtout,

Surtout,

L’observer :

Non en faire partie.

 

Pas de ça, Lisette !

Foi de bichette !

 

Carole Radureau (11/07/2023)

 

Inspirée par cette photo de Gianni

Virage à biches

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Belle et libre, #Gianni ou fragments de vie sauvage

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Publié le 10 Juillet 2023

C’est bientôt la fin du chant

Dit-elle le bec bien ouvert

Profite, profite

Glisse en ton ouïe l’inouïe beauté de mon discours

 

J’ai pris à satiété le fruit

J’ai tout gobé

Ce qui me tombait sous la glotte

Ce qui ravissait ma vue

 

Et j’ai chanté chanté chanté

Seul le merle me concurrençait

Nous étions la chorale printanière

Le grand plaisir pacificateur

 

Voilà l’été et avec lui

La fin du chant

Nos glottes se reposeront un an

Avant de venir à nouveau réjouir vos cœurs

 

Ce n’est pas pour vous, humains

Que nous chantons

Ne vous y trompez pas

Nous chantons car nous aimons

Tout simplement

Nous aimons nous reproduisons nous couvons

Nous chantons nous élevons puis partons

 

C’est ainsi que le cycle se termine

Vous, vous profitez

Tant mieux

C’est pour vous dire merci pour le fruit

Si cela peut vous faire plaisir.

 

Carole Radureau (10/07/2023)

 

Inspirée par ces photos de Gianni

Fauvette chantererette
Fauvette chantererette
Fauvette chantererette

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 9 Juillet 2023

 

Je croquerais jusqu’à demain

Le fruit la bogue et l’étoile

J’en transporterai la douce harmonie

Jusque dans le lit de l’aurore.

 

Je ne changerais pas ma route

Moi, grand pacificateur

Fils de la Lune et du Soleil

Je bleuis toujours plus mon propos.

 

Ils ne veulent pas de moi, ça les regarde

D’autres ont décrété Geai-des-Chênes

Divinité suprême

Et dans les légendes mon aura demeure.

 

Ne suis-je pas précieux

Moi qui plante des forêts entières

Quand ceux qui me désignent « nuisible »

En détruisent des milliers ?

 

Passer derrière les inconscients

Là est le rôle de Geai-des-Chênes

Il a pris à bras le corps son devoir

Plantant avec sa mitraillette (son bec)

Les chênes sur la chaîne de la vie.

 

Carole Radureau (09/07/2023)

 

Inspirée par cette photo de Gianni

#NuisibleToiMême ! Geai-des-Chênes le superbe

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 8 Juillet 2023

 

Être sans se soumettre

Exister c’est résister

Vivre et non survivre

Leurs lois? s’en tamponner le coquillard

Être et ne pas paraître

La vie de l’oiseau suit son cours

Il n’a pas droit au discours

Il ne vole que pour mieux voler

Voler dans les airs et non voler/dérober

Il ne vole que pour se sustenter

Pour procréer et pour couver

 

Pie Bavarde a ses mœurs à elle

Elle fait partie d’une grande famille

Où même l’homme ne nie pas leur intelligence

Où le populaire a inscrit des espèces taboues

Craintes pour une raison ou une autre

Parfois c’est la religion qui s’emmêle

Qui dit lui est maudit lui est sacré

Qu’à cela ne tienne cela ne donne pas le permis

De tuer délibérément

De considérer comme nuisible

Les espèces endémiques

Cela ne donne pas le droit d’autoriser

Massacres, piégeages, chasses en tout genre

Il y en a d’autres qui se comportent en nuisibles

Sans pour autant qu’on les en empêche (parole de Terre-Mère).

 

Pie Bavarde vent debout

Elle s’en balance de vos insinuations

Elle, elle se sait fort utile

Comme le sont toutes les espèces de cette terre

Quand on n’intervient pas sur leur mode de vie

Quand on n’intervient pas sur leur habitat

Quand on n’intervient pas sur leurs ressources

Quand on ne fait pas passe en priorité

La qualité de vie humaine.

 

Carole Radureau (08/07/2023)

 

Inspirée par cette photo de Gianni

 

 

#NuisibleToiMême ! Pie Bavarde vent debout

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses, #Gianni ou fragments de vie sauvage

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Publié le 7 Juillet 2023

 

C’est ainsi qu’il était apparu

Nous avions besoin de tendresse

D’images jolies

De cette joie puisée dans la nature

Quand elle se rappelle à nous.

 

Spip était là, qui ne l’eut cru

Il n’était jamais parti

Bien caché dans son feuillage

Sa petite vie précieuse affairée

A vivre le moment présent.

 

Il y avait de la poésie dans le bois

Le bois que l’on n’oublie pas

Le bois qui se rappelle à nous

Nous dit : « Viens », je viens

Te chercher

Car tu as besoin de moi

Même si tu ne le sais pas.

 

J’ai en moi la beauté

J’ai en moi toutes sortes de tendresses

J’ai en moi la clarté

J’ai en moi l’harmonie.

 

Ouvre tes yeux bien grands !

Ouvre tes oreilles bien grandes !

Ouvre ton cœur bien grand !

Laisse entrer en tout ceci la chaleur amicale

Du bois

Et

Fais-

En

Ta force.

 

Carole Radureau (07/07/2023)

 

Inspirée par ces photos de Gianni

Spip de Freneuse
Spip de Freneuse
Spip de Freneuse
Spip de Freneuse

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 6 Juillet 2023

Ils m’ont laissé en plan….

 

…..c’est à dire que j’ai toute ma tête

Bon, en partie

Bien ancrée dans la terre-mère.

 

Ma tête ce sont mes racines

Je sais, c’est le monde à l’envers

Moi, je le vois ainsi

Mes racines me parlent

Elles vibrent comme des vibrisses

Me disant : « Ne t’inquiètes pas,

Nous sommes encore là ! »

 

Et c’est tout leur réseau de communication

Qui est encore activé

C’est ainsi que certains peuvent penser

Dans leur cervelle mal éclairée

Pouvoir rompre de tels liens

Liens invisibles et précieux

Osmoses et écosystème

Rien que cela

Qui se déroule là,

En-dessous le plancher

Où ceux qui marchent avec leur tête

Soit disant pensante

Se sentent si forts.

 

Si forts qu’ils pensent tout détruire

Ne pas reconstruire

Qu’ils pensent tout accaparer

Que pas un seul organisme vivant

Pas une seule onde

Ne se révoltera !

 

Mais la révolte est là qui gronde à tout moment

Elle est cataclysme elle est sécheresse

Elle est inondations elle est famine

Elle est virus elle est disparition d’espèces

Les deux pieds dedans ils ont

Les deux pieds dedans.

 

C’est ce que me dit ma tête penseuse

Là, bien en-dessous de la terre

Si vous saviez comme ils rigolent là-dessous !

 

Normal !

Ils sont en sécurité

Les champignons copains de nos cellules

Les micro-organismes

Les bactéries

Les minuscules, les incompris

Qui, lorsqu’ils débarquent

Leur santé est si compromise à ces grands penseurs

Qu’ils en tremblent, qu’ils seraient alors

Prêts à tout offrir,

A tout promettre,

A tout entreprendre,

Pour que leur espèce,

Ne disparaisse pas.

 

Ce qui me semble fortement compromis.

 

Que voulez-vous

Les parasites un jour, toujours trouvent

Leur maître.

 

Ce n’est pas moi qui le dis.

C’est ma tête (mes racines quoi !)

Qui sont savantes car très âgées

Elles ont puisé dans la terre-même

Leur sagesse,

La véritable sagesse.

 

Celui qui ne connaît pas la tendresse de la terre

Sur sa peau

Ne connaît pas la sagesse.

 

Vous comprenez pourquoi tout va mal

Pour les hommes ?

 

Carole Radureau (06/07/2023)

 

Inspirée par cette photo de Gianni

 

 

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Publié le 23 Juin 2023

Face à face
Face à face

 

Je suis ton double

Non ta moitié

Toi et moi comment

Nous reconnaître ?

Seuls les experts le font.

Nous, nous contemplons

La danse des pics épeiche.

 

Est-ce une parade ?

Est- ce un jeu ?

Le bois en est tout ébaubi

L’arbre se sent aguerri

Il est un noble support.

 

La vie a découpé son court

Dans un ruban vert

Que rien ne contrarie.

 

Le cycle se poursuit

Pour celui ou pour celle-là

Dans une danse perpétuelle

Liée à la perpétuation.

 

Ce n’est pas une petite question

Ce n’est pas un ballet

Juste une façon

De répondre

Sans s’interroger

A l’appel de ses gènes.

 

Vivre sans se poser de question

Juste motivés et poussés

Par une force naturelle

Une sève bien ancrée

Se laisser par elle guider

C’est là, la vraie vie.

 

Carole Radureau (23/06/2023)

 

Inspirée par ces photos de Gianni

 

Face à face
Face à face
Face à face
Face à face

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses, #Gianni ou fragments de vie sauvage

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