Publié le 17 Octobre 2019
La fougère au peigne des rêves
A dissipé la brume épaisse
A dilué la sève chaude
Et dans un brouillard matinal
Elle a fini de coiffer sa fronde
Ultime
En une tresse de volonté.
La fougère est une fille qui s’inspire
De son espace
Alentour
Dans son rêve se trouve une pensée de
Troubadour
Qui l’envoie malgré elle loin sur les routes
De l’espace libéré.
Elle regarde Dame châtaigne
A ses pas
Tombée
Celle-ci se laisse chuter tendrement
Sur la litière
Dame châtaigne est mesurée
Ne veut pas, surtout pas
Briser un de ses piquants.
Tout comme la fougère prend soin
De sa chevelure
De son peigne de jade
Dans son miroir d’obsidienne
Naissent les songes des hommes à elle
Dévoilés
Elle s’efforce sans cesse d’une énergie puissante
De concrétiser ces rêves
D’en faire un tapis de douceur
Loin bien loin du quotidien.
Dame châtaigne prend soin de ses piquants
Barrière et couverture sacrée
Pour œuf précieux
Couvé minute après minute
Dans la touffeur de l’été caniculaire.
Ce fruit
Chuté à terre
C’est une poire de terre précieuse
Une farine de terre patiemment couvée.
Cette fougère
Qui dresse fière
Sa crête iroquoise
C’est une liane de puissance
Un buisson de lucioles
Une canopée toujours verte
Qui dans l’hiver se terre
Pour mieux renaître
D’un sang de verdure apprêté
D’un cœur de jade dans le froid
Sculpté au peigne de la vie.
Carole Radureau (17/10/2019)