foret d'emeraude

Publié le 9 Août 2020

Amazonize-toi ! Amazonizate !

Avec le mot feu j’allume tous vos yeux

L’étincelle est de vie qui commence là où l’arbre

A cru égayer les cieux

L’étincelle est de conscience car il faut la trouver

Pour que croissent encore les arbres

Avec eux un univers merveilleux.

 

Que la richesse se voit dans ton âme comme la voient

Les indigènes amazoniens

Respect pour la ceiba

Respect pour le shihuahuaco

Respect pour le jaguar, le lamantin, le paresseux, le colibri

Respect pour la fourmi

L’eau de l’igarapé

La liane volubile

La tendre rosée.

 

L’Amazonie est au cœur de nous

L’Amazonie : c’est ton cœur !!

Ne l’entends-tu pas battre cette chamade particulière

Donner un sens à ta vie

T’Amazoniser ?

 

Je veux dans vos cœurs de la verte fraîcheur

Des signaux rouges et clairs comme le vent qui propulse l’incendie

Je veux dans vos cœurs autant d’empathie pour les indigènes

Que pour le milieu

Autant de respect et d’inquiétude

Le moment présent est grave et inquiète la planète éveillée.

 

Amazonize-toi !

Amazonizate !

Unis tes mains aux mains des peuples qui se nouent autour de l’immense

Arbre du monde

C’est un arbre céleste

C’est un arbre vivant

Il a dans son sang tant de siècles

Il a dans son âme tant de vies

Il n’est pas voué au sacrifice

L’arbre amazonien te parle dans ces mots

L’arbre amazonien t’invite dans ces mots

Et quoi que tu fasses tu le feras bien

Car en toi coulera à jamais l’encre de vérité.

 

Carole Radureau (08/08/2020)

 

Déclaration en français de la Première assemblée mondiale pour l'Amazonie

 

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 24 Mai 2018

Cœur de pollen

Livreuse de pollen
Entremetteuse
De suc de vie
Auprès des tiennes
De petites sacoches
Bien remplies
Tu apporteras
Ton pollen en cœur
Ton cœur de pollen.

Comme il est doux
Réconfortant
De voir
Ce qui peut disparaître
A l’œuvre et à l’ouvrage
Affairées petites ouvrières du
Butinage
Dispensatrices de rêves
Miellés

Comme il est beau de vous
Voir
Avec vos cœurs
En sac-à-dos
Vos petites bourses remplies
Du trésor de nectar
Ces jaunes effluves ces ors endimanchés.

Je rêve d’un jardin où bourdonne
La musique essentielle de vos vies
Je rêve d’un orchestre de musiciennes
Vêtues de leur costume rayé
Avec un cœur en guise de fortune
Avec un jaune éblouissant
Qui tinte le son de la fortune vitale
Qui reluit des dorures de la pérennité.

Carole Radureau (24/05/2018)

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 26 Octobre 2017

Et tu surgis, petite vie

Et tu surgis
Petite vie
Du plus profond de la terre
Brisant le bitume
Parcourant les brumes telluriques
Et les labyrinthes obscurs
Tu surgis
Petite vie
Dans ton plus simple appareil

Et tu jaillis
Avec ta belle énergie
Ton précieux message
Ta petite figure légère
Et joyeuse
Comme pour nous délivrer un message :
Surtout ne jamais désespérer !

Et tu grandis
Petite vie
Elevant tes bras solides
Vers le lendemain du monde
Vers le futur aux yeux d’azur
Vers la forêt
Renouvelée

Et tu rougis
Quand tu rencontres
L’amour errant
Ce petit enfant
Qui dessine sur ta vie
Le doux cœur de la sienne
Qui écris sur ton tronc
Le message pur et beau

Old Tjikko
Tu n’auras pas d’âge
Traversant les siècles
Traversant les fureurs
Constatant les haines et les peurs
Survivant aux guerres et aux bombes
Génération après génération
Tu seras l’unique survivant
L’unique résistant
Celui qui assiste
Impuissant et pourtant si puissant
A la décadence humaine.

Carole Radureau (26/10/2017)

old Tjikko- Par Karl Brodowsky — Travail personnel, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=17496567

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 22 Avril 2017

Mère-fougère

En ce troisième jour de floréal, le calendrier républicain fête la fougère.

Je ne pouvais pas passer à côté sans le voir. 

Voici pour vous qui passez par ici, amis de la poésie, amis des forêts profondes et de la pachamama. 

Mère-fougère

J’ai entendu ton chuchotement
J’ai senti ton patchouli confus
Où as-tu poussé ton premier cri ?
Où as-tu déposé tes petites valises vertes ?

J’ai senti ton souffle pur
J’ai entendu ton rire tendre
Il est doux de se savoir comprise
Quand dans l'humus s’élève une crosse
A l’infini.

J’ai omis de citer ton nom
Tu es la mère de combien de fougères ?
J’ai oublié qui était le père
Dis : combien de sons combien d’envies combien de rêves
As-tu permis
De s’éclore
Sur terre ?

J’ai senti ton souffle, son regard tourné vers l’horizon
J’ai bu tes paroles au bord des lèvres de tes semences
J’ai rêvé qu’un tapis de petites fougères envahissait le monde
J’ai tissé une à une tes mailles : j’en ai fait un poncho de verdure
J’ai tricoté un à un tes spores, un spore à l’endroit, un spore à l’envers :
J’en ai fait un tricot de pur jersey des bois
J’ai fabriqué un engrais en me servant de ton message profond
J’ai tamponné mon courrier du cœur avec l’aigle sous ton talon
J’ai tressé un hamac de tes crosses avides pour y coucher l’amour
J’ai écrit ton nom, mère-fougère à d’autres associés
Née de ton lait, fruit de ta sève, enfant de ta douceur, porteuse de ton eau
Je vais de par le monde
Une fougère au cœur
Une fougère encore
Une fougère enseignante des choses de la vie
Dans mon petit sac tressé de tes veines
J’ai mis mon cœur
J’ai posé mes lèvres sur tes promesses
Et fermé mes yeux sur l’espérance de ton avenir.

Carole Radureau (21/04/2017)

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Publié le 23 Juin 2013

........L’abeille prend l’essor, parcourt les arbrisseaux ;
Elle suce les fleurs, rase, en vola
nt, les eaux............
Miel de maquis

Enfin je vais chanter le peuple industrieux
Qui recueille le miel, ce doux présent des cieux.
Mécène, daigne encor sourire à mes abeilles.
Dans ces petits objets que de grandes merveilles !
Viens ; je vais célébrer leur police, leurs lois,
Et les travaux du peuple, et la valeur des rois
Et si le Dieu des vers veut me servir de maître,
Moins le sujet est grand, plus ma gloire va l’être.
D’abord, de tes essaims établis le palais
En un lieu dont le vent ne trouble point la paix :
Le vent, à leur retour, ferait plier leurs ailes,
Tremblantes sous le poids de leurs moissons nouvelles.
Que jamais auprès d’eux le chevreau bondissant
Ne vienne folâtrer sur le gazon naissant,
Ne détache des fleurs ces gouttes de rosée
Qui tremblent, le matin, sur la feuille arrosée.
Loin d’eux le vert lézard, les guêpiers ennemis,
Progné sanglante encor du meurtre de son fils ;
Tout ce peuple d’oiseaux, avide de pillage,
Ils exercent partout un affreux brigandage,
Et saisissant l’abeille errante sur le thym,
En font à leurs enfants un barbare festin.
Je veux près des essaims une source d’eau claire,
Des étangs couronnés d’une mousse légère ;
Je veux un doux ruisseau fuyant sous le gazon,
Et qu’un palmier épais protège leur maison.
Ainsi, lorsqu’au printemps, développant ses ailes,
Le nouveau roi conduit ses peuplades nouvelles,
Cette onde les invite à respirer le frais,
Cet arbre les reçoit sous son feuillage épais.
Là, soit que l’eau serpente, ou soit qu’elle repose,
Des cailloux de ses bords, des arbres qu’elle arrose,
Tu formeras des ponts, où les essaims nouveaux,
Dispersés par les vents ou plongés dans les eaux,
Rassemblent au soleil leurs bataillons timides,
Et raniment l’émail de leurs ailes humides.
Près de là que le thym, leur aliment chéri,
Le muguet parfumé, le serpolet fleuri,
S’élèvent en bouquets, s’étendent en bordure,
Et que la violette y boive une onde pure.
Leurs toits, formés d’écorce ou tissus d’arbrisseaux,
Pour garantir de l’air le fruit de leurs travaux,
N’auront dans leur contour qu’une étroite ouverture.
Ainsi que la chaleur, le miel craint la froidure ;
Il se fond dans l’été, se durcit dans l’hiver :
Aussi, dès qu’une fente ouvre un passage à l’air,
À réparer la brèche un peuple entier conspire ;
Il la remplit de fleurs, il la garnit de
cire,
Et conserve en dépôt, pour ces sages emplois,
Un suc plus onctueux que la gomme des bois.
Souvent même on les voit s’établir sous la terre,
Habiter de vieux troncs, se loger dans la pierre.
Joins ton art à leurs soins ; que leurs toits entr’ouverts
Soient cimentés d’argile, et de feuilles couverts.
De tout ce qui leur nuit garantis leur hospice :
Loin de là sur le feu fais rougir l’écrevisse ;
Défends à l’if impur d’ombrager leur maison ;
Crains les profondes eaux, crains l’odeur du limon,
Et la roche sonore, où l’écho qui sommeille
Répond, en l’imitant, à la voix qui l’éveille.
Mais le printemps renaît ; de l’empire de l’air
Le soleil triomphant précipite l’hiver,
Et le voile est levé qui couvrait la nature :
Aussitôt, s’échappant de sa demeure obscur
e,
L’abeille prend l’essor, parcourt les arbrisseaux ;
Elle suce les fleurs, rase, en volant, les eaux.
C’est de ces doux tributs de la ter
re et de l’onde
Qu’elle revient nourrir sa famille féconde,
Qu’elle forme une cire aussi pure que l’or,
Et pétrit d
e son miel le liquide trésor.(…)

Miel de maquis
Virgile — Géorgiques / Livre IV / Traduction en vers de Jacques Delille

Du site Kirikino

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..........Ce qu’il faut de granit à tout le genre humain
Pour construire une ruche tout simplement sereine............
Miel de maquis

Ce qu’il faut de basalte, en cette terre des justes

Aux abeilles vaillantes en atelier de genêts

Pour distiller un miel à l’entraide impatiente

Qui suggère aux narines la chanson des forêts

Miel de maquis

Ce qu’il faut de Gypse dans le soleil couchant

Pour attiser le ciel d’un doux rayon d’espoir

Atacama et Cordillère de leurs vœux implorant

Un propolis voulant l’humanité des soirs

Miel de maquis

Ce qu’il faut de sel à Guernica en feu

Pour darder jusqu’au sang les infâmes condors

Et danser pour ses frères dans un ultime adieu

Une piste de liberté pour idéal trésor

Ce qu’il faut de granit à tout le genre humain

Pour construire une ruche tout simplement sereine

Polénisant d’amour la fin des lendemains

Et désignant la paix comme unique souveraine

Ce qu’il faut de vie aux âmes immortelles
Pour butiner les fleurs que nous offre la terre …

Hobo Lullaby ( Ce qu'il faut de vie)
Mur à abeilles à Mons dans le Var © Dr Michel Royon / Licence Creative Commons

Mur à abeilles à Mons dans le Var © Dr Michel Royon / Licence Creative Commons

.......Dans les murets alentour elles puisaient au cœur naissant
Des nectars pur jus de serpolet tannique et de thym rosissant..........
Miel de maquis

Il était un champ abandonné au loin sur le plateau de Valensole

C’était un champ de lavande sauvage aux jolies têtes folles

Personne jamais n’y mettait un pied, ni même les deux

Pourtant ça fleurait bon l’huile essentielle des aïeux

Au loin on croyait apercevoir au milieu des herbes sauvages

Un petit bout de pierre comme une île flottante au doux visage.

C’était une borie de pierres sèches construite par un berger

Mais elle était devenue ruche pour les abeilles abandonnées

Et c’était un bourdonnement constant, confus et chaleureux

Qui surgissait d’un coup de ce pré perdu dans les cieux.

Les petites ouvrières à l’ouvrage allaient butinant et bossant

Dans les murets alentour elles puisaient au cœur naissant

Des nectars pur jus de serpolet tannique et de thym rosissant.

Un petit ru coulait, oh ! Juste ce qu’il faut mais dans son cours

La menthe puis la saponaire y trouvaient un repos au fil des jours

Dame abeille pas regardante prélevait aussi sa part ardente

Cela ne pouvait qu’enrichir le quotidien de la ruche aimante.

Parfois, les butineuses se laissaient tenter par les fleurs cultivées

Là-bas de l’autre côté de la route, là où les hommes mettent l’engrais

Chaque fois c’était la même chanson, disparitions, fuite de la colonie

La ruche s’amenuisait peu à peu, c’était triste à voir cette ignominie

Pourtant le nectar de lavande sauvage était d’un goût exquis

Il produisait un miel gouleyant d’une palette infinie

Et lorsque le berger venait le relever il repartait les bras chargés

Ses pots déborderaient de cette richesse, de ce nectar sacré.

Le miel nourri aux fleurs de la nature par des abeilles rebelles

Unique au monde il était car cet îlot de pierre en était son label

Car il n’y avait plus d’abeilles sur la Terre- mère pour polliniser

Le monde des hommes mauvais les ayant toutes exterminées

Les derniers êtres croupissaient dans les bras de l’enfer

Mangeant leur pain noir aux cailloux dans les geôles millénaires.

Pourtant, dame nature nous le savons est plus forte que tout

Elle garde toujours dans sa manche un précieux atout

La borie des abeilles en est l’exemple criant

L’avenir de cette terre n’attend que le bon moment

Celui où elle pourra repartir sur un air de renouveau

En attendant encore un nouveau chaos.

Miel de maquis
Carole Radureau (12/06/2013, La borie des abeilles)

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Les cellules
Miel de maquis

(....)
l'abeille confond par la structure de ses cellules de cire
l'habileté de plus d'un architecte.
Mais ce qui distingue dès l'abord le plus mauvais architecte
de l'abeille la plus experte,
c'est qu'il a const
ruit la cellule dans sa tête
avant de la construire dans la ruch
e.

Karl Marx

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Rédigé par caro et hobo

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