farine de mais

Publié le 30 Mars 2023

 

Nous rêvons d’un monde meilleur où les pâquerettes chantent

Où le rossignol va gaiement

Laver son linge à la rivière

Où le coquelicot est d’or  

Jamais ne pleurent les enfants

Nous rêvons d’un monde meilleur

Où tout serait fait pour y contribuer

Sans jamais devoir verser le sang

De ceux qui ont tout compris

Nous rêvons d’un monde meilleur

Pour nos enfants, pour nos petits-enfants

Monde où ne rêve est encore permis

Où ne sont pas fermées les portes

d’une terre belle et prospère

sur laquelle vivre être heureux avec peu

ceci est tout à fait possible

suffit de détruire la loi des marchés

suffit de changer de paradigme

suffit de sortir de la valeur travail

pour redonner au mot travail sa place

c’est-à-dire le droit à la paresse

nous rêvons d’un monde où la mésange est reine

où le rouge-gorge est un ténor ayant abandonné les luttes

nous rêvons d’une rivière au long cours

qui décline ses vers en rougissant

nous rêvons d’une montagne sur laquelle

les genêts s’épanouissent en chantant à tue tête

jean Ferrat

nous rêvons de la mer qui sait juste rester à sa place

qui ne ronge plus irrémédiablement les falaises de craie

pour en faire ses ardoises

nous rêvons d’un air respirable

de tant de choses qui vous seraient profitables

dont, moi, je détiens la clé (suffit de me demander)

car vivre en décroissance, je le fais

d’aucuns diraient que c’est beaucoup de sacrifices

quand cela arrive par contrainte

on pourrait le croire

mais voyant les choses du bon côté

mon empreinte est moindre

l’eau que je consomme est moindre

je ne suis pas socialisée

à quoi bon !!

 

Quel plus gros sacrifice que celui de sa santé

celui de sa vie ?

La terre-mère sous la forme de l’oiseau rare

M’envoya un message sacré

La maladie.

 

C’est ainsi que je compris.

C’est ainsi que je survis.

En n’écoutant que la voix de mon cœur

En n’écoutant que les mots que mon corps

Pose sur le papier d’amate.

 

Nous rêvons d’une planète aussi douce

Que la farine de maïs

Nous rêvons d’une terre aussi jaune

Que la farine de maïs

Nous rêvons d’un monde aussi bon

Que la farine de maïs

Un monde/tortilla

Se tortillant d’aise sous nos caresses

Une terre conquise pour autant aimés

Adorée, même, soyons fous

Une terre que l’on chérit comme un bien le plus précieux

Une mère que l’on souhaite voir vieillir

Et nous avec elle

Un monde où les enfants sourient  rient  et  dansent

La plume du poète à la main

Le crayon du dessin à la main

Pour dessiner   écrire leur  à    venir

Des étoiles plein les yeux.

 

Carole Radureau (30/03/2023)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Farine de maïs, #Terre-mère

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