agate mousse

Publié le 2 Février 2022

https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Bonnard_-_Fen%C3%AAtre_ouverte_sur_la_Seine_(1912).jpg

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Ouvre la fenêtre

La lumière veut entrer

Pour éclairer la vie qui dort

 

Ouvre la fenêtre

La lumière veut sortir

Avec sa charge de négativité

 

Elle sort

Avec

Les mains remplies de pétrole

Les yeux attristés comme par la vue de tant de maux

Le cœur lourd

D’avoir oublié le lait sur le feu

Et le petit enfant dans sa demeure

Loin, trop loin

Pour le voir grandir

 

Ouvre la fenêtre

Le son veut entrer

Un son pur et guilleret

Sans les bruits trop sourds de la vie

 

Il entre

C’est une voix douce et tendre

Un cœur tendre

Une main chaude et douce

Qui voulait caresser le monde

Il entre

C’est une mélodie de l’âme

Des paroles sincères

Des mots qui touchent sans pour autant

Etre érudits

Des mots simples des mots de vraie vie

Pour dire les vies simples

Les vraies vies de tous les jours

 

Ouvre la fenêtre

Avec tes mains de miel

Fais la couler ta parole qui ruisselle

Comme une rivière de mirabelles

Avec tes mots de miel

Mélange les vers de ta chanson

Si tu prends au hasard un mot

Ce sera toujours le mot beauté

Qui viendra

Car la beauté est en toi

Et même

Et même

Si longtemps

Après ton supplice

La fenêtre s’ouvre chaque jour

Pour laisser entrer

Ta voix

Ton sourire

Tes mots

Ton chant

Ta bonté

Ta sérénité

Le véritable espoir

 

La lune étincelle

Comme une rivière de mirabelles

Le sourire étincelle

Comme une fleur de vie

Les étoiles sont des licornes détrempées

Par la pluie de jasmin

Galopant sur l’herbe tendre

Pour y régler leur saut

Vers la fenêtre ouverte

 

Ouvre la fenêtre

Les licornes-étoiles

Veulent

Entrer

Pour tout réorganiser

Pour que le sourire

Demain

Soit au programme de chaque vie

Comme une garantie

Comme un plus gros espoir

Comme une feuille de route.

 

Carole Radureau (02/02/2022)

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Agate mousse

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Publié le 28 Janvier 2022

site toca do arapuá do gongo (Brésil) source

 

 

L’air frais de la petite aube

Tout ragaillardi

Tout anobli par le grand trait

Tiré par la nuit sur la corruption

Ce matin a faibli

Sans doute est-ce ainsi chaque matin ?

Je n’en sais rien

Car je ne me risque pas à ouvrir les fenêtres

Quand il gèle.

 

Le bruit de l’humain à tout envahi.

 

Ce bruit exécrable.

Ce bruit insupportable.

Ce bruit dont on ne sait d’où il vient,

Où il va, dont on sait juste

Qu’il est.

 

J’ai adopté une grotte préhistorique

Fort ancienne

Enfouie probablement encore sous terre

Ou sous mer

Non encore découverte

Pour tympan.

 

C’est une caisse de résonance

Qui ne dit pas à moitié

L’énorme possibilité de la corruption

De l’homme

Sur dame nature.

 

C’est comme entendre avec des oreilles d’autrefois

Quand le bruit de la mère qui se réveille

Etait froid, vif et tranchant

Comme le chant d’un oiseau qui a faim.

 

C’est comme entendre avec des tympans renouvelés

Comme un miracle

Comme un renouveau

Alors que ce monde-là dans lequel je survis

Me les saccage à l’envie

Me les corrompt comme il corrompt tout ce qu’il touche.

 

La mère-nature dans les mains de l’homme

Est un puits saccagé

Dans lequel l’on jette

Tous les détritus

Autour duquel on entasse tous les ossements dont on ne veut plus

C’est une décharge à ciel ouvert.

 

Pour chance l’air du petit matin frais se dit :

Il n’y a bien qu’à la mère-aube où je suis encore pur

Profitez de moi si vous vous levez tôt

Sinon, pleurez

Cherchez dans vos mouchoirs

Cherchez dans vos masques fabriqués avec des produits chimiques

Un air pur

Une goutte, que dis-je une perle infinitésimale de cette pureté

Pour vivre.

 

Je sais et j’ai compris que je vivais accrochée à ma bouteille d’oxygène

Avec ses petites roulettes pour que je le tire, mon air

Partout

Avec moi

Je sais et j’ai compris que je ne vivais uniquement parce que cachée dans une grotte

A l’abri de ce qui fait le propre de l’homme moderne

Vendu comme une vérité, une nécessité, un besoin essentiel, une avancée : la civilisation.

Mais vous : savez-vous que c’est votre cas aussi

Même si vous songez ne pas être concernés ?

 

Il y a une urgence qui me dit de rester avec mes tympans

Bien enfouie dans ma caverne préhistorique

Non encore découverte

Et d’y dessiner les monstres que l’homme a créés.

 

Carole Radureau (28/01/2022)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Terre-mère, #Agate mousse

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Publié le 21 Janvier 2022

Par Pavel Špindler, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=53540497

Par Pavel Špindler, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=53540497

 

J’arracherais à la cordillère

Le cri

Perdu

Dans l’immobilité des cieux

 

J’aimerais qu’il traverse

Mes tympans

Comme le fil traverse les perles

Pour en faire le doux collier

De la vie

 

......je n’ai pas le monopole du son....

 

Peu à peu s’envolent les paroles

Bien au-delà de la cordillère

Je ne puis les rattraper

Qu’à la seule condition

Du condor

Prince des airs   prince des vies  prince de la mort

En sa tenue funèbre

Lui qui a gobé les mots

Comme le martinet gobe avec succès

Le plancton du ciel

 

.......je n’ai pas le monopole des oiseaux....

 

Je crierais à l’écho

Un mot

A moi

Inconnu

Que n’entendront uniquement les veines

Des rivières

Le petit glougloutement du matin frais

Glissant

Tranquillement

Comme un film sans paroles

 

......je n’ai pas le monopole de l’onde.....

 

Ni sa fougue

Ni sa hardiesse

Ni sa possible

Vérité.......

 

 

Carole Radureau (21/01/2022)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Agate mousse, #Oiseaux muses

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Publié le 2 Janvier 2022

 

Le divan compliqué

D’un pain qui s’affaisse

Pan

De ce moment présent qui coule

Comme l’onde sur la rivière

Sans jamais se soucier

C’est un travail sur ce qui est

Corrompu sur ce qui est

Fuyant

Comme un crabe qui s’affaire

A rentrer

Dans le sable mouillé

 

Le permanganate a fui

Apeuré

Sous le coup de butoir d’un butor

Trop pressé

D’en finir avec l’année de tous les dangers

L’année de privations qui fut double

Souvenons-nous-en

 

Il convient de noter

Que l’adjuvant est roi

Au pays des sornettes où tout est

Emplettes

Où la santé prend froid

Et pas qu’au bloc

Quand la lame de l’agonie

Se couche tout soudain

Sur ta glotte nue

 

Il faut aller dans le sens

Quel est le sens ?

Ah ! Oui on nous en parle

Mais moi je veux aller là-bas

A contre-courant car dans le ru précieux

J’ai oublié un pli de mon âme

Cacheté dans une feuille de menthe

Roulée comme le nem ardéchois

 

Rigolez jaune rigolez

Ah ! que la vie est facétieuse

Navigant entre doutes et certitudes

Mais il nous faut parler

L’être a besoin de s’exprimer

D’exprimer son mal ou rire de lui

Qu’importe

Quand la frontière a fui

Elle aussi

Laissant libre la voie à tout champ

De mine ou de miasme

Pensée qui ne peut que ressentir

Avec un 6e sens qui lui dit d’espérer

Ou bien de se protéger

Encore

Le temps ne compte pas

Reste chez toi car la tempête est prête

Elle voudrait tout emporter

Si seulement

Si seulement

On laissait le cycle suivre le cours du ru

Il finirait

En nem

Roulé dans cette feuille de menthe

Qui ne demande que ça :

Recevoir le doux murmure du temps présent

L’accompagnant du roucoulement de l’eau

Borborygme

Digérant un trop-plein

Qu’il conviendra bien un jour

De vidanger.

 

Carole Radureau (02/01/2022)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Agate mousse

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Publié le 14 Novembre 2020

 

Tu vois dans la nature

Tout ce qu’il y a, c’est à toi

Mais sache t’en servir !!

 

Il ne suffit pas de cueillir, de collecter

Il faut savoir entreprendre, interroger, écouter et

Comprendre

Car ce qu’il y a derrière l’offre

C’est une richesse.

 

Il faut savoir la lire la nature

Il faut savoir l’entendre la sève

Il faut savoir s’en rappeler des vertus

Car leur connaissance

Au-delà des siècles et des transmissions (orales)

Elles coutèrent des vies.

 

Ce n’est pas tombé comme ça dans l’escarcelle

Du savoir

Ce n’est pas un petit aperçu, non

C’est une grande œuvre, l’œuvre de la vie

Mettant à disposition

Sa pharmacie, sa pharmacopée

La grande pharmacie de la terre-mère.

 

Et je suis convaincue

En accord avec moi et moi

Que sur cette terre-mère il existe toutes les réponses aux questions

Que sur cette terre-mère il existe tous les remèdes à tous les maux

Suffit de savoir trouver mais avant toute chose

Suffit de savoir parler et discuter

Entendre, communiquer et comprendre

Se serrer la main, se partager le pouls

Se donner quelques brins de cœur et d’âme

Un respect et puis tout à coup

L’étincelle est là !

C’est une étincelle non nouvelle

C’est une énergie

Elle est arrivée là non par magie :

Par connexion.

 

C’est ainsi que certains êtres savent et d’autres non.

 

C’est ainsi que je le dis et pourtant je n’en sais rien :

Pas obligés de me croire

Pas obligés de me suivre

D’autres sont là ont leurs remèdes.

 

Moi, droguiste, c’était ma vocation.

Connaître les drogues, leurs pouvoirs, parler avec toutes les plantes

Entendre leurs complaintes

Relever leurs conseils

Ensuite fabriquer, effeuiller, concentrer, expérimenter

Dans sa petite fabrique de drogues

Toujours savoir trouver le bon remède

Ce n’est pas soigner, c’est poétiser

En une infusion remettre tout en question

En une fusion connaître l’algèbre de la terre

La petite culotte d’argent des étoiles

Les filaments terreux des astres

La cornemuse des océans.

 

Le millepertuis un jour m’a dit

Prends- de moi ma chair ferme

C’est un miracle qui s’ensuit

Quand ton mental se tait.

 

La bourrache un jour m’a fait comprendre

Sans elle qui pique qui peut surprendre

Pas d’hiver tranquille

La toux peut s’installer.

 

La pimprenelle un matin m’a fait un croche-pied

C’était à l’orée du bois

Elle voulait venir chez moi

Dans ma pharmacopée, souvenir d’autrefois.

 

Le tilleul m’a fait les yeux doux

Il voulait grandir voulait recouvrir

De tous ses atouts

Nos vies.

 

L’hysope, l’arquebuse et la sauge

Ont hissé haut leurs drapeaux aromatiques

C’est pour que dansent les abeilles

Que le sirop soit doux en novembre.

 

La fougère est ma préférée pourtant

Je n’oserais pas l’entreprendre

C’est qu’elle a le cœur tendre, ma mie

La félicité à bout de bras.

 

Je ne pouvais plus attendre

Mes tempes battent la chamade des simples

Je ne sais pas soigner mais convaincre peut-être

De leurs vertus.

 

Mes amies sont sincères

J’en suis convaincue

Jamais elles ne tirent dans le dos

Ni ne jurent malgré elles, à tout propos

D’être et d’avoir le bon remède.

 

Carole Radureau (14/11/2020)

(Photo de Serge)

 

 

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Terre-mère, #Agate mousse

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Publié le 7 Novembre 2020

 

Ce n’est qu’un regard

Au hasard d’une photo

Surgie tout-à-coup

Ce regard qui te dit tout et qui

Ne dit rien

Cette impression de nouveauté

Non pas de souvenir, non

De fraîcheur, de gaieté

Pour un peu tu ne l’aurais pas reconnu

C’est lui, pourtant, ton grand-père

Il a quand même un petit air de son fils

Tu sais bien que c’est lui mais

Comment dire ce sentiment

Cette hésitation

Dans ce regard il y a une éternité

Ce n’est pas l’éternité ressurgie de son tiroir

C’est l’éternité du pouvoir

Figé

Sur une photo

Peut-être la seule

Qui est là et qui te dit :

« Regarde-moi bien, regarde »

Je te vois tu me vois

Avec mes deux yeux.

 

J’ai réalisé cela :

C’est la première fois

Que je vois mon grand-père

Avec ses deux yeux !!

 

Et ma mère après moi me dit :

« Moi aussi, je crois bien que c’est la première fois. »

 

Toute une vie près des siens

Les voyant par un seul côté

Comme le temps a dû être long

De ce handicap

Si jeune,

Cette brutale incursion dans la face :

Blessure interminable, éternelle

Que chacun de nous dans son sang

Porte encore en lui et en elle.

 

Si violente fut cette vie

Des racines arrachées, un œil

Une dentition

Blessures

Gratuites

De la vie

Comme autant d’épreuves dont, lui

Surgit,

Grandi et fort

Malgré la petite taille

Et longue fut-elle

Cette vie

Malgré tout :

Exemple !!

 

Mon grand-père qui nous regarde avec

Ses deux yeux bleus

Héritage transmis et encore transmis

Comme un message pérenne :

Ton arrière-arrière petite-fille Kessy

Porte à nouveau ton regard bleu de Bretagne

Le bleu de la mer et le ciel qui ne dit

Pas

Son nom.

 

Carole Radureau (07/11/2020)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Agate mousse

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Publié le 6 Septembre 2020

Présence

Je resterais vive
Quoi qu’il en soit
Car la lumière de la conscience
Ne s’éteint pas.

Carole Radureau (06/09/2020)

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Agate mousse

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Publié le 19 Janvier 2020

La vie derrière un masque ?

Poussant le zapatisme un peu loin

Je suis solidaire des gens masqués

Qui pour faire avancer la justice

La reconnaissance

Ne se montrent que masqués.

 

Le passe-montagne est un ustensile de lutte

Qui ne dévoile que l’essentiel

Qui porte le message des sans visages.

 

Envisager de vivre masqué

Raison ou folie

Quand la vie derrière la fenêtre semble crier : Viens

Que le soleil est là à réchauffer l’ardeur nouvelle du gel

Quand tout semble éclater à nouveau.

 

Un étau se resserre comme un nœud coulant

Rien ne sera épargné

Et la joie de l’être par-dessus cela

Comme une fleur qui brise le béton.


Carole Radureau (19/01/2020)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Agate mousse

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Publié le 24 Décembre 2019

Par Preus museum — Flickr: NMFF_002541_3, CC BY 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=20256855

Par Preus museum — Flickr: NMFF_002541_3, CC BY 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=20256855

 

Sur la glace à peine ébauchée

En un courant de verglas

Où le lichen peine à s’assurer

Vibre en toi la puissance du temps.

 

Dans un origami de couleurs fuyantes

Le lointain se pare d’une palette en fuite

Où le vert est un lait puissant d’été

Où le rose s’évade par la porte du bonheur

Où l’oranger est un fruit mû par le désir de plaire.

 

Là où tu vis la nuit n’en finit plus

Le ciel est une télévision à ciel ouvert

Le froid est un maître qui ne souffre aucune

Contradiction

La vie s’étend comme un linge

Sur un fil trop tendu

Le renne a soif d’inconnu

Il a coiffé sa parure

Et toi Fleur-de-Lichen tu chantes

Innocemment.

 

Tu chantes l’arrivée du bonhomme tiré

Par tes frères

Avec son lot de présents

La carotte qui attend le renne au pied du sapin

Et les sourires d’enfants.

 

Ah ! Les sourires d’enfants

N’est-il pas plus beau cadeau fait à l’homme

Par le chant de l’aurore boréale :

C’est un cygne qui se lève et sort de son bain

Avec une fleur d’oranger au bec.

 

Sous la tente les Samis ont chaud

Le froid ils l’ont apprivoisé il y a des milliers d’années

Ils surfent sur lui, ils glissent sur lui

Ils en ont fait une force inégalée

Leur créativité en a pris trois grains d’astuce

Et dans le joik résonnent des perles glacées.

 

Quand la voix porte le chant aux oreilles du monde

Mari Boine est la fleur du micro profond

Le petit renne aussi sourit car le chant est pour lui

C’est de lui qu’il parle

Sa promesse de fibres est un roman d’espoir

Où la perle de vie court sur le pelage.

 

Je boirais l’eau glacée dans ton sabot offert

Je tresserais mes cheveux avec ton sang de lichen

Je réciterais mes poèmes à la flamme du feu de camp

L’aurore qui essore les pleurs du monde

Pour moi

N’aura plus de secret.

Je te conterais petit renne la magie des mots

Ce qu’en eux il faut happer comme une règle de vérité

Je te narrerais comment la muse accomplie a bu le thé

De l’harmonie en comptant une à une les étoiles d’opale claire

Je te ferais ressentir en toi le fluide chaud et véritable qui relie

L’être que tu es au grand tout

Je te ferais entrer en transe quand je réciterais la parole du chaman

Qui a unifié le monde en un collier de perles vivantes

Mots qui s’enfilent, paroles qui se gravent, pensées uniques du moment présent.

 

La force est dans la faiblesse de l’aube

Qui a conscience d’en faire une source chaude

Et sûre

L’amour est dans la corolle transparente du perce-neige

Quand la petite fée y a décalqué sa main de cristal

La tendresse est dans cette tasse qui réchauffe tes mains

Avant de réchauffer tes lèvres

Avant de réchauffer ton corps

Avant de réchauffer ton cœur par la bonté de la satiété.

 

Comme il est bon de sentir la chaleur

Quand le froid a dicté sa dictature de l’hiver

Quand il semble impénétrable quand il semble éternel.

 

Le soir de noël les marrons éclatent de joie dans l’âtre

Les chaussettes sont remplies d’étincelles

Le petit renne a fait sa première livraison

Le chocolat est fumant et la carotte tiède

Couchée dans son lit de paille

Comme un petit jésus pour le renne

Le petit travailleur de la nuit dédiée

Au sourire des enfants.

 

Carole Radureau (05/12/2019)

 

 

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Publié le 11 Décembre 2019

La force est en toi

 

Comme une grande amie

Comme une main toujours tendue

La force est en toi :

Ne l’oublie pas.

 

C’est un cygne calme et blanc

C’est une rose toujours fraîche

C’est une caresse qui attend son heure :

La force qui est en toi.

 

Elle a mille possibilités

Elle est sans cesse renouvelée

Elle est un fruit de torrent

Véritable est la force qui est en toi.

 

Invite-là

Convoque-là

Garde toujours pour elle

Une place à ta table

 

Souris-lui chaque jour

Fais-en une recette d’amour

Hisse chaque jour sa couleur

 

Et dis-lui merci.

 

La force qui est en toi

C’est ton amie pour la vie.

 

Carole Radureau (11/12/2019)

 

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