agate mousse

Publié le 11 Avril 2023

 

Malgré les révoltes

Malgré les tempêtes

Chaque saison se déploie

La nature sans un cri

Poursuit son calendrier.

Ceci nous ravit.

 

Ceci nous ravit.

Ceci nous étonne.

Nous étonne de voir l’univers

Continuer comme si de rien n’était

Dans ce qui semble être un chaos.

En rien, nous sommes étrangers à cela.

 

En rien, nous sommes étrangers à cela.

Ce cycle-là fut long

Bien plus long qu’on ne croit

Instillé puis installé

Là où un jour, tout divergea.

Fruits de cela nous sommes.

 

Fruits de cela nous sommes.

Fruits trop mûrs

Jamais remis en question

Oubliée la simplicité.

Le fondement de la vie.

 

Le fondement de la vie.

Ne pas trop, questions

Se poser

Juste se laisser aller

Au gré du vent, au gré des saisons,

Légers.

 

Carole Radureau (11/04/2023)

 

Légèreté

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Publié le 10 Mars 2023

 

 

Vibrations de paix

D’harmonie

De chant de la vie

Comme des notes claires

Tirées aux pincettes tendres

De la glotte d’un merle non encore né

 

Vibrations comme de petites touches

Délicates   sensibles

Envie de se promener

Sur la jetée

Main dans la main

Une petite bise fraîche

Vient caresser les cheveux ensorcelés

Quand l’air iodé frappe à la porte du cœur

 

Vibrations

Comme de petites touches

Sur la peau d’un serpent doux

Chaque note est une consonne

Qui cache la voyelle qui s’épelle un peu fort

Chaque touche est un mot doux

Susurré tout à coup sans crier gare

Parce que le moment présent submerge

 

Vibre, cœur, aux appels du pouls de la terre

Qui,

Dans la musique a logé ses messages

Je les entends, tu les entends, vous les entendrez

Si ce n’est déjà fait.

 

Carole Radureau (10/03/2023)

 

Inspirée par la musique Ilpostino de Richard Galliano et Gary Burton

 

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 7 Mars 2023

Le jazz

 

Le jazz n’aime pas suivre

le cours tranquille de la rivière musicale

il aime les chemins détournés

s’accrocher aux branches d’un saule

sauter dans une flaque d’eau

s’envoler au ciel accroché

aux serres d’un aigle royal

le jazz aime nous surprendre

se veut anticonformiste c’est pour cela

qu’on l’aime

il n’est pas facile à lire il n’est pas

facile

à

entendre pourtant si facile

si beau    le jazz c’est toujours la surprise

l’étonnement   une histoire jamais

simple  bifurquant

sur les chemins de traverse puisant

dans le ruisseau l’onde torturée

trébuchant sur les petits cailloux

qui ne manquent jamais de joncher le sentier

le jazz   il veut imiter le chant de l’oiseau

le cri de l’oiseau   les appels de détresse  les appels

de conquête     le jazz

veut croasser   veut piailler   tintinnabuler

il aime imiter le son de la locomotive à vapeur

il veut concurrencer le djembé   pourquoi pas

la quena et le charango le jazz

il imite  il invente  il crée car ça    il ne sait que créer

c’est toujours neuf   nouveau  frais même

si c’est une reprise   c’est neuf  c’est interprété avec

notes

brèves

langoureuses

larmoyantes

émulsifiantes

vivifiantes

jamais tristes      et même s’il est triste

parfois

le

jazz

il est beau

il est là pour les joies il est là

pour les peines

il est là   le jazz  ne

l’

oublie

pas

c’est ton meilleur ami le jazz.

c’est ton meilleur ami.

 

Carole Radureau (27/02/2023)

 

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Publié le 27 Février 2023

La fenêtre qui voulait accoucher de la lumière

 

Elle ouvrait ses bras sur un espace monocorde.

Ça ! elle en avait assez !

 

Cet horizon grisé, uni, intemporel

Alors que tout autour

Vivait un monde parallèle qui ne semblait pas

La concerner.

 

Chaque soir le soleil se couchait sur la caserne

Déclinant avec tendresse les forces de l’arc-en-ciel

Epris du vent.

 

C’étaient des voilages de rose poudreux

Tranchés par la grisaille des nuages

C’était du tulle bigarré robe-de-flamant-rose

Zébré

D’argent

Tiède.

 

Hier soir/anoche, c’était

Un jaune soufré qui envoyait des ailes oblongues

Jusque dans les architectures dépassées de la ville.

 

La fenêtre en rien n’absorbait une seule de ces ondes

Merveilleuses :

Grise était son aura

Comme si elle était l’oubliée du monde vivant, un hublot, une parenthèse.

Au-dessus d’elle,

A l’étage

Se couvrait de fleurs roses aux visages poupins réjouis,

Le prunus pissardi.

Bientôt, il serait resplendissant :

Elle, dans sa lucarne, n’en saurait rien

Juste le balancement particulier de l’arbre

Chatouillé par le vent

Comme sommé de naviguer dans l’air du temps de façon rosée.

 

Ça ! elle en avait assez !

Accoucher de cette lumière tristounette

De cet horizon monotone pour,

Enfin,

Remplir de couleurs et de vies son espace.

 

Un jour, rêvait-elle, un petit

Oiseau/une mésange ?

Se poserait sur sa bordure/sur son épaule

Chantant les notes mélodieuses

De l’amour printanier

Qui appelle au loin l’autre

Amour

Pour, enfin

Venir animer l’espace intime

De la fenêtre au visage monocorde.

 

Carole Radureau (26/02/2023)

 

La fenêtre qui voulait accoucher de la lumière

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 5 Février 2023

Esmeralda dite Chouchou

Esmeralda dite Chouchou

 

Je n’ai pas grandi.

En rien, je n’ai changé.

Mon cœur est celui d’un enfant

Mes attentes sont celles d’un enfant

Elle est partie néanmoins la petite fille de 8 ans

Malheureuse et triste

Qui faisait répéter sans cesse les histoires sombres

Mais la petite-fille gaie

Celle qui parlait avec les animaux

Elle est restée telle qu’elle-même.

 

C’est que tout le monde devrait

Parler aux bêtes

Pourquoi, seulement les enfants ?

Les peuples originaires dans leurs mythes précisent

Qu’avant d’être des hommes les hommes

Etaient des animaux

Les animaux parlent, pensent et créent

Des mythes qui en l’occurrence projettent avec force

Des cultures, rien que ça !

 

Les animaux ne nous répondent pas

Qu’à cela ne tienne, devrions-nous nous taire ?

Ils ne répondent pas mais comprennent tout, les

Animaux

Ils sont très forts

Ce sont les rois des observateurs

Pas seulement les animaux près de nous

Dans nos chez soit

Mais aussi les animaux du dehors

Ils connaissent nos habitudes, nos sons,

Le bruit de nos pas, dans quel sens nous allons,

Ils anticipent ce que nous allons faire

Ce sont des magiciens.

 

Et nous ne devrions pas leur parler ?

Mais eux, ils veulent qu’on leur parle

Ils aiment le chant de nos mots

Ils aiment la répétition de nos mots

Même si on leur parle bêtement

Ils aiment ça car ce qu’ils aiment

C’est le contact et la communication

C’est un peu comme envoyer des signaux de fumée

Codés

Avec notre bouche

Les animaux savent lire cela.

 

Je parle avec toutes les bêtes

Même de petits insectes, des araignées

Avec les bêtes, je ne serais jamais seule

C’est mieux de parler aux bêtes qu’aux murs !

 

Un jour, chez moi, mon père voulut tuer mon lapin

Pour le manger

Parce que c’était inconcevable d’élever un lapin

Pour ne pas le manger

Seulement, lui, c’était un lapin de compagnie

Même dans son clapier

Il me connaissait bien car nous parlions

Le soir, ou après les repas

Quand j’en avais souvent gros sur le cœur

Les épluchures au lapin avaient bon dos

Excuses pour parler avec ce gentil pépère tout gris

Qui remuait son nez :

Je savais qu’il me comprenait.

 

Un jour il dû mourir coûte que coûte

Mais, cela, mon père n’a pas pu le faire

On ne tue pas sans pincement au cœur

Le lapin de compagnie de ses enfants

Même si l’on se résigne à le faire

Car la coutume c’est la coutume (mon anticonformisme ce jour-là a été conforté).

 

Je n’ai pas réussi à sauver mon lapin

Un oncle s’est chargé de la besogne

Je rentrais de l’école, il n’était plus là.

 

Alors je parlais au chien dans sa niche

Le soir, après les repas,

Excuses de porter les restes au chien

Qui remuait ses grandes oreilles :

Je savais qu’il comprenait.

 

Carole Radureau (02/02/2023)

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 1 Janvier 2023

 

Tu es mon sel

Tu es mon sucre

L’eau claire de mon enfance

Comme autant de pages d’innocence

Qui érigèrent la tour fragile de ma vie.

 

Tu es mon regard émerveillé

La joie de vivre, l’odeur des foins

Tu es cette page qui se tourne, très

Lentement

Sur laquelle sont écrits des mots

Lus, très

Lentement : pourquoi ?

On s’en souvient.

 

Tu es ma construction

Ma fragile et frêle embarcation

Qui navigua souvent à vue ;

Jamais ne coula.

 

Tu es de petits moments simples

Si chers, bien plus que de l’or

Qui mettent une plume d’amour

Sur le cœur : pourquoi ?

On s’en souvient.

 

Tu es la mémoire sauvegardée

Peut-être pas toujours la mienne

Peut-être comme on me l’a rapportée

Pourtant j’y tiens et m’en souvient.

 

Tu es le sel des plantes, leur odeur

Puissante, le sucre de la vie

Quand les herbes sont

Couchées,

Broyées

Au fond du saladier.

 

Tu es l’arôme entêtant des fleurs

Symboles de tel moment clé

Telle fête, tel évènement

Qui jamais plus ne tinteront

Autrement

Dans le lit défait de ta mémoire.

 

Tu es la force.

L’unique et puissante force.

Une qui a permis d’être

L’être

Que tu es.

Un être forgé par de petites touches

D’amour, de tendresse, parfois de douleurs

Cet être qui a su puiser dans son puits à lui

Sa propre force, sa puissance

Venue de l’enfance

Son fil, avec toutes ses pinces à linge

Pinçant bien fort les moments-clés.

 

On ne peut plus les perdre

Tout comme on perd rarement, même dans mon cas précis

Le sel de la vie,

Le sucre de la vie

Que l’on saupoudre, jour après jour

Dans les plats parfois amers de nos moments présents

Comme autant de pincées d’enfance

Prises parfois à la pince à sucre

Avec délicatesse

Posées déposées ainsi sur nos âmes

Fleurs de sel fleurs de sucre

Avec tout ce qu’il y a de nos êtres chers

Habillés en étoiles

Avec tout ce qu’il y a de nos « reçus »

De ce que, de bon cœur, sans contrepartie

Sans compromis,

Nous en avons fait.

 

Carole Radureau (01/01/2023)

 

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 14 Décembre 2022

 

Lumière

Scintillant

Dans les yeux de Millah et Kessy

Lumières scintillants

Face au noël qui illumine la grisaille

Qui allume ses paillettes dans ces temps

De disette.

 

Emerveillement.

 

Le sourire des enfants est un reflet de la vie

Comme ils la voient,

Alors,

Sans frein ni barrière.

 

Lumière

Scintillant

Dans les yeux d’une grand-mère

Au

Cœur

D’

Enfant.

Elle n’a pas changé tout au long de sa vie

S’émerveillant

Elle n’a pas changé

Seulement

Les sujets

Sont devenus plus rares.

 

Emerveillement

Quand tu me surprends

Je ne t’attendais plus

Soudain me croyant blasée

Au détour d’une image, d’une vidéo

Une petite chèvre

Dansant

Pose sa douce lumière sur mon cœur

Je crois encore au bonheur

Car il est partout

Seulement,

Parfois,

On oublie cela.

 

Emerveillement

Comme Millah et Kessy

Garder frais son regard

Ne jamais permettre

Qu’ils altèrent notre regard

Car dans les jours sombres

Dans les jours de souffrance

L’émerveillement

C’est aussi la survie.

 

Carole Radureau (14/12/2022)

 

Inspirée par l’ortéké, art traditionnel kazakh classé au patrimoine culturel immatériel en 2022

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 11 Décembre 2022

 

 

Le cœur a ses raisons.

L’histoire a ses raisons.

Les deux se rejoignent en un point :

C’est là où tu te trouves à un moment de ta vie.

Il n’y a pas d’idées toutes faites

Des pour et des contres

Cela serait trop facile et pourtant on en est là.

Il n’y a que des jugements à l’emporte-pièce.

Être ou ne pas être communiste, là,

Est la question.

Être communiste c’est plus facilement un état d’esprit

Qu’un

Etat.

Être communiste, ça

Ne s’apprend pas.

Ça se vit.

Par exemple, c’est un devoir de mémoire :

Les œufs tombent rarement loin du panier

Même s’ils sautent une génération.

Par exemple être communiste cela,

Voyons voir, cela,

Pourrait être pour mille bonnes raisons.

Voyons voir,

Comme se sentir proche, affectivement proche

De milliers de militants de base, lambdas

Colleurs d’affiches, distributeurs de tracts,

Manifestants,

CDH (Centres de Diffusion de l’Humanité),

Une telle personne, une telle autre,

Au défilé des rencontres

Le cœur est touché par le bon cœur,

L’humilité, la sagesse, l’humanité et les valeurs.

Comme je les ai connues avec les miens.

Les retrouvant, tout plein tout plein :

Non, ils n’étaient pas seuls les miens et sortant dans les rues

J’ai pu le constater !

Être communiste, voyons voir,

C’est loin de l’appareil, trop loin

Car le militant de base est sincère

Il se fait pourtant tromper, qu’à cela ne tienne,

Pourquoi continue-t-il disent-ils autour de lui ?

Parce qu’il a des raisons et que ces raisons ne se trouvent pas

Dans une vigne où l’on cueille volontiers des grappes de vérité.

Par exemple, être communiste

Ce peut être tout simplement parce que l’on aime 2 ou 3 mots

Qu’on veut les mettre dans la petite valise de sa vie

Qu’elle nous accompagne sur tous les chemins

Que l’on n’abandonnera jamais car ce sont des mots choisis :

Fraternité, humanité, égalité par exemple.

« Toi, c’est différent, tu as des idéaux » me disent-ils.

Je m’interroge.

Je pensais que chaque être avait des idéaux.

Ce serait donc si rare ?

Moi, je ne vois pas plus loin que le bout de mon nez.

J’ai dans ma petite valise,

Des mots-clés,

Des bonnes âmes qui me guident,

Un semblant d’idéal jamais encore réalisé

Car je sais,

Maintenant,

Qu’il n’est sincère que hors des partis

Il est le fruit de la vie et des luttes

Il ne peut être consommé en gouvernant

Car gouverner c’est faire des compromis, parfois pire :

On le voit

Ceux qui ont le cœur sincère ne peuvent s’y faire.

Ne pas être communiste, certes,

Sur une carte d’adhérent,

Mais on le reste

Quand on dénonce les abus commis,

Quand on reste avec ses idéaux perchés bien haut,

Que rien ne les effleure car ils sont forts,

Quand on reste, là, près des gens et de leurs souffrances

L’intérêt des masses

Combattant les injustices.

Certes, mon cœur est aussi anarchiste

Car il n’aime ni les compromis ni les barrières

Il aime surtout et particulièrement la liberté.

Si bien je me contente d’être enfermée, du moins mon corps

Mon esprit aime s’envoler avec ses mots, sa petite valise légère

Sur le dos de l’aigle des prisonniers :

Là, je rejoins mon Leonard, mon Mumia, mon Georges Ibrahim

Je rejoins tous les prisonniers politiques privés de liberté

Qui luttent au-dedans de la prison

Comme au-dedans de leur cœur pour accepter leur sort.

Je les rejoins, non pas par la prison mais par la maladie

Je me sens bien à leurs côtés car leur sagesse m’avait déjà appris

Le sens de la liberté de l’emprisonné

Être communiste c’est garder le sens de ces réalités-là,

De ces combats-là.

Quand on est communiste

C’est

Pour

La

Vie.

 

 

Carole Radureau (11/12/2022)

 

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Publié le 1 Novembre 2022

 

Tu passeras, mort

Comme un temps éphémère

Qui trace dans la demeure

De sombres sillons….

……qui pourtant s’atténuent.

 

Mais l’être aimé lui, non.

Qui se vit chaque jour et non pas

Le fait d’un jour, qui a été choisi

Et

C’est bien

Pour l’honorer ;

Non, l’être aimé

T’accompagne.

Ton quotidien ?

Mais c’est déjà le sien.

Ton chemin de vie ?

Mais, c’est déjà le sien.

 

Tu passeras, mort

Comme une mouette furtive

Qui a crié trop fort

Qui nous a fait peur

Et l’on a pleuré.

Longtemps.

Longtemps pleuré, on

Ne sait plus

Jusque, de larmes

Il n’y ait plus.

 

Le chagrin,

Envolé,

Avec la mouette,

Avec le cri de la mouette

Nous a laissé une envie de sourire

Puis de rebondir

Avec l’histoire qui, elle

Ne change pas.

 

Et c’est avec joie que l’on fête

Les morts

Au Mexique,

Avec des brassées de fleurs

Jaunes et orangées

Avec des crânes en sucre, du mole

Poblano,

Des œuvres d’art en offrandes

Tout un rituel qui, dans certaine région

Attend

Le retour des

Papillons

Les Monarque.

 

Ce sont eux qui véhiculent les âmes.

Quoi de plus poétique qu’un papillon

Pour ramener l’âme aimée à la maison ?

 

Je me dis, à même date

La Toussaint avec tout ce qu’elle me rappelle

Mon enfance et mes proches

Les chrysanthèmes et le cimetière

Rien de triste en cela

Ils ont préféré vanter une tradition américaine

Peut-être vient-elle d’une tradition lointaine

Elle est faite de l’orangé des citrouilles

Et des bonbons-dons-caries pour les dents

Certes, avec les enfants,

Nous nous y sommes en vain pliés

Mais la fête, celle du Mexique

Est bien plus belle

Car avec leur pensée non égocentrique

Les indigènes ont érigé un culte profond

Puisé dans la profondeur

Avec l’idée de partage et l’idée d’amour

Avec l’idée de fête, l’idée de danse

La fête païenne, quoi, la fête par excellence

Qui roula, sans en avoir l’air

Sur les pieds de la religion imposée

Pour rejaillir de plus belle

De nos jours.

 

Offrande pour la terre-mère

Offrande pour remercier pour les dons de la terre

Pour la chaleur, certes inhabituelle

Qui économise 2 mois de chauffage

Offrande pour la terre-mère

Pour la remercier de garder aux être aimés

La santé

Pour la remercier pour les fruits et légumes de l’été

Pour être là

Près de nous.

 

Carole Radureau (01/11/2022)

 

Tu passeras, mort, comme un temps éphémère
Tu passeras, mort, comme un temps éphémère

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 24 Octobre 2022

 

 

« Un être humain, c’est une personne qui pense avec son cœur, qui cherche toujours à faire le bien et qui respecte tout, jusqu’au moindre caillou. C’est quelqu’un qui est persuadé que ce minuscule caillou va lui parler et lui enseigner quelque chose. Quelqu’un qui connaît la raison de notre présence sur terre, de la pousse des plantes, de l’existence du ciel et des quatre saisons. Un être humain comprend la nature. Il n’oublie jamais qu’il ne vaut pas mieux qu’un autre et que nous sommes tous égaux quelles que soient notre langue ou notre couleur de peau. C’est ça un être humain. » Bessie, femme Navajo in Au-delà des quatre coins du monde d’Emily Benedek

 

Le petit caillou de l’humanité

De son corps

A fait trébucher

Le monde…..

Il s’est confronté

A

Chaque

Personne

Sur cette terre,

Qui a deux jambes et peut marcher

Sur le chemin

Grandissent et croissent

Les cailloux.

 

Ceci,

C’était un test

Non pas un test pour savoir

Si l’être humain sait tomber,

Non,

Mais un test pour savoir

S’il le reconnaît le caillou,

Comprend tout à coup

Qu’il n’a pas trébuché

Sur cette pierre

En vain.

 

Chacun a un caillou à la taille de son espérance

Ou de son ignorance

Certains ignorants ont des pans de montagne entiers,

Tout droits comme des murs insurmontables

Qui ont poussé dès lors

Qu’ils ont,

Au lieu de trébucher

Ecrasé le caillou tout

En

L’

Insultant.

 

D’autres ont gardé

Avec une grande tendresse

Le petit caillou du croche-pied

Et

L’ont

Aimé

Comme

Il

Se

Doit.

 

Ils l’ont même encore

Dans leur poche

Le tâtent et le soupèsent

Comme un compagnon de route

Qu’ils posent sur la table

De la réunion

Près du crayon.

Il est là

Il irradie

Sa joie d’être

Sa joie tellurique

Son petit corps de pierre

Emettant la chaleur d’une énergie

Que l’on ne peut mesurer

Que ressentent uniquement

Les êtres inspirés

Qui ne se croient pas

Au-dessus de tout.

 

Ils ne gagneront rien,

Non,

Les êtres humains doux

Avec les cailloux

Qui ont compris

La leçon d’humanité

Ils ne seront ni riches sauf en sagesse

Ils ne seront pas célèbres du moins pas dans le grand monde

Ils ne pourront certes pas

Arrêter la décadence du monde avec leurs seules mains

Leurs seuls mots

Leurs grandes pensées pures,

Non,

Personne ne les écoutera

Car, ceux qui n’écoutent pas ont toujours les pouvoirs

Ce sont ceux qui ont marché très tôt sur la pierre.

 

Alors ceux-là pensent et parfois disent

A quoi sert d’être bon et d’être humain

Dans ce monde où gagnent toujours la haine, l’argent, le lucre et la misère ?

Ils enseignent cette leçon à leur progéniture :

"Marche sur la pierre et piétine tout ce que tu peux"

Dans la cour d’école, ils devancent toujours les autres,

Ils veulent toujours être les premiers

Ils ne sont jamais conciliants

Ils aiment se moquer des pierres qui roulent

Encore plus de celles qui pleurent.

 

C’est ainsi que va ce monde

Un monde où la conscience de la pierre

De l’unité et de l’énergie est minime.

 

Un monde où le mal gagne toujours

Où il met dans sa poche toute les vilenies possibles

Pour arriver à ses fins

Et d’autres

Continuent

De rouler la petite pierre dans leur poche

A enlacer le tronc de l’arbre

En lui disant

Des mots doux

Et à remercier la Terre-Mère

Pour ses dons

Avec de maigres présents

Qui viennent

Du cœur

Pierre ou cœur jamais de pierre

Car la pierre, le caillou

Ont un cœur qui bat tout doux

Moi,

Je l’entends

Non pas avec mon oreille car je ne peux pas m’en servir

Je l’entends contre mon cœur

Car sa veine bat à l’unisson

De la mienne

Comme la veine de la Terre bat

A

L’unisson

Des êtres

Qui se savent

Humains.

 

Carole Radureau (24/10/2022)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Agate mousse, #Terre-mère

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