Publié le 4 Décembre 2021

…..Le langage des arbres…..


Même en écartant largement mes bras
Rien n’empêche mes enfants de surgir
Je suis le grand parasol des anges

Par Like tears in rain — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=104113676

Par Like tears in rain — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=104113676

Capteur de la lumière
Capteur-même de toutes les lumières
Sur moi se brisent tendrement
Leurs éclats
Comme pour mieux
Me montrer de leur doigt.

Par Like tears in rain — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=111007607

Par Like tears in rain — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=111007607

Par Like tears in rain — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=111007605

Par Like tears in rain — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=111007605

Je suis celui qui veut
De tous ses bras
Epouser le monde
Epouser l’espace
Envoyer
Au loin
Des sortes de tentacules
Bénéfiques et précieux
Qui dessinent le monde.

Par Like tears in rain — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=111007621

Par Like tears in rain — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=111007621

C’est moi, l’arbre tentaculaire
Allez dans le parc
C’est moi que vous verrez
A côté de cette horrible borne blanche
Qui trône comme une pierre tombale
C’est moi qui suis le roi des lieux
Fruit de l’espace
Père du temps
Frère du Grand Mystère
Père de la salade de fruit
Admirez mon propos
Ma petite poésie
Qui rebondit dans l’air ambiant
Comme une chance qui sourit.

Carole Radureau (04/12/2021)

Grand marronnier du parc Arthur-Clark à Wissous (27)

Par Like tears in rain — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=95896701

Par Like tears in rain — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=95896701

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Publié le 3 Décembre 2021

 

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……le langage des arbres…..

 

Dans les îles Canaries de cela

Il y a bien longtemps, je vivais et de moi

Il reste quelques traces

On me considère comme un arbre-fontaine

Ah ! si vous m’aviez vu

Majestueux, adulé, serein

Entouré de milliers de gouttelettes-messages divins

Qui gravitaient autour de ma canopée

 

J’étais précieux

On le serait à moins

Car dans ces îles les gens étaient friands d’eau

On le serait à moins

Et sous mes poèmes humides ils étaient comblés

Eux, c’étaient les Bimbaches, des indigènes Guanches

Dont l’origine semblait être berbère

Et mon lieu de vie s’appelait El Hierro

 

Ils m’ont adulé ils m’ont fêté ils m’ont attribué

Toutes sortes de légendes

Je n’étais qu’un récupérateur d’eau car de l’eau

Il y en avait dans mes frères les nuages

Vous savez, lecteurs, à présent

Comme les nuages sont friands de poésie

Comme ils savent écrire des rimes et des sonnets

Que seuls lisent les initiés :

J’étais de ceux là

Chaque goutte était un vers que je récoltais

Avec délicatesse, sagesse et entrain

Pour en faire un collier de perles fines

Si fines que l’air pouvait le briser

Le soleil l’assécher

Le vent l’emporter

 

Et il en fut ainsi que je le dis

La forêt de nuage est un souvenir

Tout comme moi qui vous écrit

De là-haut, au-dessus de vos têtes

Bien à l’abri dans un frère nuage

Observant et prenant de la graine de tout ce qui se passe

En bas, sur votre plancher.

 

Carole Radureau (03/12/2021)

 

Garoé, arbre-fontaine de El Hierro

 

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Publié le 2 Décembre 2021

2. Aux premières loges

…..le langage des arbres….

 

Je voulais être au premier plan

Avoir pignon sur rue

C’est bien car roi du pignon je suis

Et roi du jeu de mots.

 

El juego de palabras

Comme il me faut le conter

Pour décrire le paysage

Pour dire qui je suis.

 

J’ai une grande chance

J’en suis conscient, j’en suis conscient :

C’est de pouvoir regarder la mer

Avec son petit paysage humain

(vraiment tout petit c’est le paysage qui compte

Dans le conte je suis le narrateur

J’ai trempé mes racines d’écriture

Dans la bonne terre bretonne

Riche en mots tendres riche en belles paroles

J’ai trempé ma muse dans le bol d’air iodé

Ah ! il n’y manquait qu’un cœur d’artichaut !!

 

Ici ça peut sembler le paradis

C’est un décor qui vaut de l’or

Moi je ne paye rien je suis privilégié

Manquerait plus que ça, qu’ils me fassent payer des impôts !

 

Je cueille feuille par feuille

La vérité poétique

Pour la retranscrire dans le ciel -

-Dans un ciel de nuages

Il faut savoir le décrypter le morse des nuages

Pour se faire une idée

De mon trait de génie.

 

Ce n’est pas signé !

Je n’ai pas encore trouvé d’idée pour dire qui je suis

Vraiment, hein ! Vraiment !

Tout au fond de moi

Je classe ma poésie libre de droit

Car j’ai l’esprit de partage

Oh ! Ne me remerciez pas

C’est normal, c’est normal

Le ciel appartient à tout le monde

Ce qui est inédit c’est la feuille de lecture

Ça, c’est vous qui voyez si vous en êtes dotés.

 

Carole Radureau (02/12/2021)

 

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Publié le 1 Décembre 2021

…..Le langage des arbres…..

 

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Né de la châtaigne-mère

Il y a de cela milliers d’années

J’inscris dans le marbre et la glaise

L’écriture ardéchoise arborée et arboricole

De mon propos tellurique et fécond.

 

Je suis le châtaignier si vieux

Si célèbre si enclin à la sagesse

Que d’aucuns disent, avec tendresse

Que je suis le vieux père du monde.

 

C’est vrai que j’en ai vu passer

De toute taille

De toute couleur

De toute obédience

Et sans jamais juger

Toujours en observant

Toujours en conscience

J’en ai pris de la graine.

 

Je rumine le moment présent comme un

Marshmallow

Qui me colle aux feuilles me colle à l’âme

Qui ne voit pas le temps passer

C’est comme si je l’enroulais

Chaque matin

Autour de mon stylo

Qu’il ne colle que sur la feuille

Sa vérité

Ils feront de moi ce que bon leur semble

Moi de là-haut je me sens éternel

Il paraît que les arbres le sont

Ça je veux bien y croire

Et le contraire ne serait pas possible

Notre tronc qui semble mort, nos racines

Ne le sont pas, elles

Qui semblent parcourir

Ce monde souterrain qu’elles peuplent

A volonté

Ce réseau qui leur est inconnu, aux autres

Les donneurs de leçon

Que ne feraient-ils pas pour en savoir plus

Nous sommes bien au-delà de ça

Nos savoirs ne se négocient pas

Nous préférons les laisser penser

Nous catégoriser, nous classer, nous faire dire ce qu’ils veulent

Nous, les arbres avons une stratégie

Et je ne vous la révélerais pas.

 

Carole Radureau (01/12/2021)

Châtaignier millénaire de l’Hermet, Désaignes, Ardèche

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