Publié le 10 Novembre 2021
A l’assaut du tronc.
A l’assaut de l’écorce.
Hé oui, pas encore venu le temps des barricades
Le temps qu’on ne fait plus où
Chantait le cousin merle moqueur
Où le temps des cerises primait
Sur le temps de la glaise !
A l’assaut !
Et puis, quoi encore !
Certes, j’ai la figure bien faite
Le rouge adhère à mon calot
Et, certes, je ne me laisse pas faire
J’ai le bec en forme et le cou d’un taureau.
Je sautille comme un zébulon
Sur cette écorce qui n’a rien de terrestre
Et je vole en huit
Fermant mes ailes comme fermant les paupières
Sur l’avenir du monde.
Je suis le roi de Caro
Et oui, on ne se refait pas
J’ai la plume libertaire
La larme à l’œil dont se servent les muses
J’ai, mais c’est un secret
Le réservoir à mots empli à ras bord
Nul ne le fait déborder
On y puise à satiété
Il se renouvelle sans cesse
J’ai la plume libertaire
Le sang chaud de la terre-mère
La liberté de l’oiseau qui tient chaud l’hiver
Et la liberté du pic qui libère
La source de protéines.
Carole Radureau (10/11/2021)
Pic noir
Dryocopus martius