Publié le 20 Septembre 2021
Pan ! pan !
Serait-ce un chasseur ?
Innocents que nous sommes
Nous promenant dans les champs
Sans armature !!
Pan ! pan !
Voilà ; maintenant c’est sûr
La chasse est ouverte et
La petite bête qui détale
Juste devant nous : ouf !
Sauvée !!
Mais non ce n’est pas un chasseur, dit mon mari
Mais alors pan ! pan !
C’est qui ?
Pas des pétards
Ni des allumettes frottées sur le cuir d’un chêne
Prêtes à enflammer les derniers chaumes.
Une petite caille s’envole sous nos pas
C’est un perdreau dit mon mari (je n’ai rien vu mais je commente)
Un pedro dis-tu ?
Cela n’existe pas !
Il faut nous parler en latin, monsieur, à nous, les initiés
Maîtres du grand jeu Wingspan !
Serait-ce une caille des blés ?
Probablement
Une petite plume trouvée dans notre collecte
Pourrait certainement
Le certifier.
Le chasseur est là au loin
Pan !pan !
Pas pour rien
Il cherche à débusquer Pedro dans quelques hautes herbes
Survivantes de l’été.
J’ai envie de lui crier des noms d’oiseaux
Tout comme le fait ma belle-sœur
Qui, elle, n’a pas peur des chasseurs !!
Adepte du tir à l’arc
Je me propose d’en fabriquer un
D’affûter parfaitement ma flèche
Pour sortir, armée, lors des prochaines promenades.
Pan !pan !
Vola au-dessus de nos têtes
A quelques encablures de chemins forts fréquentés.
La faim, très certainement
Talonne l’estomac de cette personne
Qui cherche
Jusqu’à débusquer un tendre Pedro
Qui n’a rien demandé
Qui une fois plumé/ vidé pèse 30 grammes à tout casser :
Gâchis de la civilisation.
Je suis heureuse : le chevreuil a pu fuir
Ce chasseur dévoyé et miro
Jura mais un peu tard
Etc etc……
Chasseur je te le dis ici dans cette poésie :
Prends un arc, affûte ta flèche
Et à l’affût, le vrai
Comme autrefois
Chasse comme un, qui
L’estomac vide doit
Ne pas rentrer au camp
Les mains vides.
La vie ça se respecte
Ce n’est pas n’importe quoi
Une marchandise achetée sans indication
Que l’on jette sans un sourcillement
Après son utilisation
Le véritable chasseur a
Comme il se doit
Le respect de sa future victime
Il se prépare, il se met en condition
Il fait une offrande
Lui demande d’avance pardon
Pour le don que la bête fait de sa vie
Pour permettre à des gens de vivre
De sa chair.
Pan !pan !
Là n’est pas la question
Il y a culture et culture
Ici l’estomac n’a pas foi
Le moyen n’est pas la faim
Alors pour préserver le monde
Ici il convient d’y mettre un frein
A mon humble avis,
Le reste,
Suivra.
Carole Radureau (20/09/2021)