Publié le 11 Juillet 2021

Par Abecerra — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=33769167

Par Abecerra — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=33769167

.......écho de poète.......

Comme c'est incommode de venir
d'un pays qui n'a
ni défilé des thermopyles
ni machu picchu
ni roche tarpéienne
ni popocatepetl
ni galerie des offices
ni grande muraille de chine
ni place des vosges
ni quartier gothique
ni palenque
ni prater de vienne
ni colonnes du bernin
ni pyramide de keops
ni rijksmuseum
ni sainte chapelle
ni popul vuh
ni vénus dans le miroir
ni grottes d'altamira
ni philosophenweg
ni tenochtitlán
ni taj mahal

on pourrait dire que c'est incommode
pas à cause d'un complexe d'infériorité
mais parce que vous ne savez vraiment pas
si vous vivez
avant le prologue
ou après l'épilogue
et vous ne savez pas non plus
si c'est pire ou mieux.

Mario Benedetti (Marginalia, traduction carolita)

Je n’ai pas vu la flamme

De l’homme

Briller dans l’éclatement des cieux

Ni son sourire

S’inscrire au firmament

 

Je n’ai qu’une vue c’est la terre

Et son ciel de vie en filaments

 

Je n’ai nul besoin d’un édifice

Car le cerro catedral suffit

A rendre équitables

Mes vœux

Un soleil pour demeure

Suffit à me chauffer

 

Je ne serais ni luciole éclaboussée par l’aura de l’humanité

Ni parcelle d’abattis

Abandonnée

 

Le colibri est ma maison

Et ses palettes

Dessinent sur mon cœur

Une âme complète et

Infinie.

 

Carole Radureau (11/07/2021)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème, #Echo de poète

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Publié le 10 Juillet 2021

 

Le point qui interroge

Et non déroge

Le droit d’être posé

Il se forme en l’état

Entre liane et nuage

Point de satiété

Courant et filant dans la ruelle

Vers une étincelle

Qui n’est pas celle de l’ennui

 

Le point qui interroge et pourtant

Semble fuir

Hésitant

Curieux

Demandant quémandant

Non sûr de lui

Ai-je bien fait de prendre cette direction ?

Interroge le point fuyant

Et pourtant la lumière

Est son humble conseillère

Et la brise du vent

Et la chaleur estivale de la pluie

Lui font la part jolie.

 

Carole Radureau (10/07/2021)

 

Le point qui interroge

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème

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Publié le 9 Juillet 2021

« Qu’y puis-je si le moindre geste de ma main
M’a chaque fois mis en présence de la rose ? «

Pablo Neruda, L’égoïste in Jardin d’hiver

En présence de la roseEn présence de la rose
En présence de la roseEn présence de la rose

 

Qu’y puis-je si l’aube est claire

Et le chant cristallin de l’éphémère est un klaxon

Sans frein ?

 

La rose est là et son aiguillon me le rappelle

Chaque fois que je lui tends la main

Sans l’agresser

Je ne puis m’empêcher de lui biger la tête

Repartant souvent

Avec la goutte de sang.

 

Qu’y puis-je si son écrites en lettres d’or

Les éclaboussures végétales et précieuses ?

 

Je souris à la rayure bordeaux qui croise

Celle au ton jaune

Et souris encore plus en constatant

La verdeur d’un zinnia

Peu commune

 

J’ai opéré à la sélection des anges

En culottes courtes

Et elle se réjouis, mon âme

De tout ce qui sort de la norme.

 

Carole Radureau (09/07/2021)

 

zinnia vert puis gazanias en pyjamas
zinnia vert puis gazanias en pyjamaszinnia vert puis gazanias en pyjamas
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zinnia vert puis gazanias en pyjamas

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 8 Juillet 2021

Soleil de papier

 

La fleur a parlé

Son giron est fécond

Il n’y a pas d’épée

Au sein de son gilet

Et sa jupe est austère

 

La fleur a cassé sa croute de sel

En écailles de carton

La ride est parfois fière

D’observer la vertu du puceron

Amoureux de sa veine

 

La fleur a parlé

Un langage que seuls

Les insectes connaissent

Et le soleil son père

A pris de l’ombre pour raison

Mère

Comme un soleil de papier

Moi, si tu veux me garder

Je suis partante

Le soleil dans ta maison

Avec son habit de papier.

 

Carole Radureau (08/07/2021)

 

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 7 Juillet 2021

(Foto: Facebook / Refugio de Vida Silvestre Bosques Nublados de Udima)

(Foto: Facebook / Refugio de Vida Silvestre Bosques Nublados de Udima)

 

. :. Une minute de forêt .:.

 

J’étends mon bras

Touche le nuage

Je sors mon mouchoir

Mon mouchoir de nuage

J’ai deux larmes à l’œil

Gouttelettes de nuage

La loddigésie me parle :

Langue de nuage

J’ai mal à ma canopée

Le nuage mange mon âme

Je voudrais, au-delà de toi, nuage

Voir un gramme de soleil

Le nuage est là

Il entre en moi par ma porte sacrée

Ressort de moi par mon ouverture aux anges

Au passage il me fait

Transpirer, suer, que je sue, que je tremble de sueur

C’est ma fièvre à moi

Mon évapotranspiration

Profitez de ma suée

Mon sang de nuage

La vie m’a donné deux oreillers

Deux nuages pour mémoire.

 

Carole Radureau (07/07/2021)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème, #Une minute de forêt

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Publié le 6 Juillet 2021

Robert Doisneau, 1ers congés payés 1936

Robert Doisneau, 1ers congés payés 1936

Le vent se déhanche

Le vent se propulse

Il a dans le sang une danse de St Guy

Il envoie sa hanche droite sur le prunus

Balancer par la gauche des cimes

Et sa hanche droite

Vient contrebalancer les rumeurs fécondes

C’est son année, l’année où

Pour lui, toutes les danses sont permises

Du moment que ça balance

Du moment que ça secoue, secoue……

 

Et dans ma tête le vent

Ebaubi les pensées les secouant comme le prunus

Ça tournicote en pensant au Grand-Banc de morue de Terre-Neuve

Qui a disparu

Et c’est bon la morue avec un aïoli

La brandade ou au four avec des patates

Et ça tournoie sur 1936, 85 ans que ma petite maman a vu le jour

En juillet comme moi

L’année des 1ers congés payés et de la guerre d’Espagne

La Non-intervention et la mort de Federico Garcia Lorca

C’est comme si j’y étais mais ma mère n’y étais pas

Car elle est née en Normandie

Si proche était la seconde guerre

Tous ces chambardements qui laissent des traces

Chez les enfants, leurs propres enfants et ainsi de suite

On ne sait pas

Où ces traumatismes mènent

Comme les puissants de ce monde nous emmènent sur des chemins néfastes

Ça n’en finit plus

C’est comme le vent

têtu

qui voudrait balayer tout cela

qui ne peut pas car d’autres vents le rejoignent

et ils sentent mauvais

lui, le vent, brave

voudrait se débarrasser des odeurs putrides

elles semblent imprégnées dans le ciel

comme des traces de polluants

Incrustées dans la matière cosmique

Redistribuées par les gouttelettes

Et les sourires de soleil

 

Ce sont des traces d’inconscience

Qu’elle est énorme et gigantesque cette inconscience collective

Cette furie collective

Pourtant des lignes bougent et sans vaciller

Elles tombent même

Pourvu qu’elles ne se relèvent jamais

Hier j’ai eu, moi qui écrit sous le sceau du secret du vent

2 très bonnes nouvelles, réjouissantes et prometteuses

L’élection d’une femme Mapuche comme présidente de la future convention chilienne

Vous savez que celle en cours

Date de l’époque de Pinochet ?

Comment est-ce possible qu’elle soit encore là ?

Vous trouverez seuls, la réponse

La seconde est la condamnation d’un auteur du crime de Berta Cáceres

Une femme qui défendait l’eau et le territoire au Honduras

Du peuple Lenca,

Assassinée comme tant d’autres

Le COVID a écrasé les peuples mais il a provoqué un immense sursaut

Les peuples originaires sont présents, réveillent leurs traditions et sauvegardent leur combativité

et communiquent

Et moi, je suis heureuse

L’auteure de mes jours ne sait pas comment elle a fait de moi ce que je suis

Les choses nous échappent

Les enfants prennent leur propre chemin

Que suit le vent ou précède le vent

Parfois le vent qui danse est joli

Parfois il amène

Avec lui

Le tourbillon d’écume et de tristesse

L’histoire des hommes est faite de traces de vent

Beaucoup de bas un peu de haut

Dont il faut se renforcer et se satisfaire

Pour continuer la lutte vers la dignité, la paix et la justice.

 

Carole Radureau (06/07/2021)

 

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Publié le 5 Juillet 2021

Fille de la mer

 

Fille de la mer

J’ai, aux dents

Un mors de sel infini

 

Fille de la montagne

Nul arôme ne convainc un

Autre que moi

De la nécessité des ondes

 

Fille des champs

Elle est à moi cette chanson

De liberté

Qui parcourt une vague verte

En écumant les baves inconnues

 

Fille du monde

La libellule est ma sœur de conquête

Le colibri mon frère de volupté

La ceiba ma mère aux racines-sèves

L’araucaria est mon père qui ne veut pas

Descendre de son statut

L’Amazonie est ma conquête à partager

La cordillère des Andres mon amour ailé

Le Chili ma hanche féconde

Le Mexique mon cactus enjôleur

Le Pérou ma gaieté et mon coq de roche orangé par

La profusion des anges

Je navigue sur le vaisseau Abya Yala

D’un océan à l’autre

Rien ne vient troubler mon récit des ondes éphémères

Et le Pacifique est ma perle d’obsidienne

Quand je survole la ceinture de feu de ce Pacifique

J’emmagasine dans mes serres des fumées propices

A la diffusion des messages des peuples premiers

Je volcanise les langues

Sulfurise les luttes

Opalisant la beauté des actes accomplis

La rose des vents pour baume sur les souffrances endurées.

 

Fille de la mer

Je récite mon chant hérité des Terre-Neuvas

Des quatrains habillés en fleurs du désert

Car le désert rejoint parfois la mer

Où est-ce le contraire ?

 

J’ai laissé mon samovar dans un désert de pierres

Que chauffe le caillou de ma volonté

Qu’il irise le sel infini de la poésie

Il n’est de conquête que la fleur en tête

Il n’est de voyage que la vérité des hommes

Il n’est de voyage que celui dans la tête.

 

Carole Radureau (05/07/2021)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème

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Publié le 4 Juillet 2021

 

Vertement vôtre

Je vous offre la promesse verte

Et sa bogue de continuation

 

La fleur qui tranche dans sa blancheur

Au gré des captations

 

L’herbe qui ne sait plus où donner de la tête

Et les dites « mauvaises » qui sont,

Les reines

Devenues

 

Vertement vôtre

La grande canopée joyeuse

Et féconde

Avec ses feuilles bien ouvertes

Pour accueillir la baignade des anges

 

Le cosmos a recueilli la sage parole laiteuse

De la lune

Et son sourire gracieux

Rose du petit matin

 

Le chemin qui se perd sous le trèfle

Et mire à main droite les jaunes

Promesses de légumes

En attendant la tendresse éclatante de la fécondation

 

Vertement vôtre la

Nature en pleine possession de ses droits

Les fruits rouges qui ne prennent pas froid

Les hortensias en ovalie

Le millepertuis perforé

Ravi de l’opportunité

 

La pampa est un horizon fermé

Elle est le seul endroit encore naturel

La sauvagitude ici

Est invitée et préservée

Sa cadence impétueuse

 

Il faut protéger sa petite pampa

Empêcher les empiètements

La hisser comme une promesse de devenir

Une oasis qui sera fraîcheur

Quand le temps ne sera plus clément.

 

Carole Radureau (04/07/2021)

 

Vertement vôtreVertement vôtre
Vertement vôtreVertement vôtre
Vertement vôtreVertement vôtre
Vertement vôtreVertement vôtre
Vertement vôtre
Vertement vôtre

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 3 Juillet 2021

 

Les antennes sont des phares

Sont de grande utilité

C’est qu’elles éclairent

Les potentialités

 

Elles sont autant de promontoires

Desquels

Prendre de la hauteur

Elles ont cet air dégagé

De celles qui ont de l’importance

Et nulle concurrence

Non, nulle concurrence

 

De leur site la vue toujours

Est dégagée

C’est qu’il en faut de la place

Pour laisser passer les ondes

 

Il en faut de la place

De là en vue plongeante

Un observatoire bien gardé

Un lieu où se développent

Toutes les surveillances

 

C’est la NsA elle-même

Un centre d’espionnage

Sur le toit

Et tu te dis : comment savent-ils tout de moi ?

 

Ils sont là dès que tu as le dos tourné

Connaissent, anticipent

Chacun de tes gestes et tes pas

Mal assurés, ta démarche qui devient traînante

Pour eux, c’est un parchemin

Une grande diction

Qui mène droit dans la direction

Non du vent, non des ondes, non

De la gamelle ou du petit superflu

Qui fait plaisir par où il passe.

 

Carole Radureau (03/07/2021)

 

Glop-Glop notre formidable mère de famille

Glop-Glop notre formidable mère de famille

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème, #Oiseaux muses

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Publié le 2 Juillet 2021

Fleur en poésie

 

La fleur

Grande ouverte

En sa grotte

Sa luette

Riche en devenir

Pour susurrer des mots d’amour

Aux bourdons empressés

La fleur

Ecoutilles

Grands ouverts

Pour écouter les gargouillis des âmes

Replètes et en attente de vie

 

La fleur

En poésie

Prête à rimer

 

Prête à conjuguer le présent et la rosée

A conjurer le sort

 

Elle a revêtu sa couleur de ténèbres

Sa parure de princesse celte

Comme une qui aime

Quand la mer n’est pas loin

S’accoquiner avec la pierre d’une demeure

Sans pareille

Image de la beauté toute simple

La grande beauté

Au parfum iodé de cette mer

Aux images sacrées de la fleur qui grandit

Agrandit son décolleté

Multiplie ses ardeurs

Ses boutons pressés de hisser la corde raide

De la tige

Pour s’accomplir

Accomplir leur message de vie

Dévoiler la couleur

Dérouler le nectar

Ecrire la lettre d’or de la physionomie d’un terroir

Moi ce que j’aime c’est la rose qui se hisse

Quoi qu’il arrive

Et qui décline ses espèces comme une histoire sans fin.

 

Carole Radureau (02/07/2021)

 

Rose trémière

Fleur en poésie

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème

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