Publié le 11 Août 2019

Par ChaleatP — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=75237824

Par ChaleatP — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=75237824

…félin pour l’autre….

 

Au-delà de la limite des arbres

Là où ne poussent

Que pierres

Rochers

Rares bosquets

Alors que l’altitude est si vive

Que les joues des hommes en rougissent

Vit Vive-Amande

Sa fourrure pour offrande

Son gabarit adapté.

 

Il aime chasser les rongeurs

Des rongeurs qui vivent là

Comme lui

Ayant

Ce terroir au corps

Bien ancré bien enraciné

Mais qu’on déracine

Pour alimenter des cages

Pour le plaisir des hommes :

Chinchillas prisonniers des barreaux.

 

Lui, Vive-Amande

Acculé aux parois qui n’ont aucun état d’âme il

Survit

Tant bien que mal

A un désespoir ambiant

A la raréfaction des proies

A un mal du siècle qui fait tout périr

Il lutte pour ne pas disparaître.

 

Caché sous des rochers

Bien malin qui peut les compter les

Chats des Andes encore présents :

Ils ne lèvent pas leur petite patte

Et leurs coussinets roses à l’appel

Ou au recensement non

Ils font ce qu’ils ont à faire :

Survivre, manger, procréer, permettre

La pérennité de l’espèce

Au-delà des hommes et du temps.

 

Carole Radureau (13/09/2018)

 

 

Chat des Andes

Leopardus jacobitus

Continent : Amérique du sud

Repas : chinchillas, viscaches

Menacé ? : oui, En danger
 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oeil de faucon

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Publié le 10 Août 2019

Par Bernard DUPONT from FRANCE — Verreaux Eagle-Owl (Bubo lacteus), CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=40779570

Par Bernard DUPONT from FRANCE — Verreaux Eagle-Owl (Bubo lacteus), CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=40779570

….l’oiseau qui vole n’a pas de maître…..

 

La savane a dévoilé son soutien-gorge aride

De ronces et de barbelés venimeux

Quand le soleil se glisse dans ses pantoufles de feu

Céléno ouvre ses grands yeux couleur pétrole

Et se glissent dans leur bogue entrouverte

Ses paupières de rose éteinte.

 

Un gris confus

Survole

L’air sec peuplé de mille vies

La compétition nocturne

Bat son train comme sur un djembé au son éteint

Doucement réveillé par le gargouillis des boyaux affamés.

 

Il est un super prédateur en robe de nuitée sauvage

Qui fend l’air sur sa proie comme des ciseaux

Finement aiguisés

Il n’a peur de rien

Rien ne lui résiste ou si peu

L’homme est son seul ennemi

Qui lui prête mille sorts perfides

Et autres

Superstitions.

 

Celui qui chasse, même les hérissons

N’attend de lui-même que sa ration pérenne

Il a dans le sang la veine chaude et efficace

Sa vérité est un cri concurrençant les crapauds

Son chant est un chant puissant

Celui d’un super gagnant.

 

Carole Radureau (08/08/2019)

 

 

Grand-duc de Verreaux

Bubo lacteus

Continent : Afrique subsaharienne

Habitat : savane aux brousses sèches, zone arides désertiques

Régime : mammifères de moyenne taille, oiseaux, hérissons

Couvée : 2 œufs

Menacé ? Non

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oeil de faucon

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Publié le 5 Août 2019

Si les volets sont clos
la lumière du soleil ne peut y entrer.

La haine étend

Son manteau rouge sang

Jusque dans les hémisphères

Tranchés.

 

Elle est un jus

De rage

Pressé

D’en finir avec sa peur à elle.

 

La haine est ce mal en l’être

Qui ronge

Et

Rouille

Comme un fer

Trop chauffé au rouge

De l’intolérance.

 

C’est ce que tu es quand tu dis

Que l’autre l’est

C’est ce que tu tues en toi

Quand tu tues.

 

La haine est un mal de l’humanité

Qui ronge et ronge

Qui mine et mine

Et je l’écris et cela reste lettre morte

Il faut comprendre l’inconscience

Pour comprendre ce qui est.

 

L’homme porte en lui le germe de sa fin

Sa fin est une faim d’en finir avec la vie

Une soif à ne plus en avoir faim

Tant cette fin est proche.

 

Il y a comme une nuée rouge chaud

Qui trace des lettres crues sur la peau tiède

De la terre-mère

Comme un voile de sang

Une vague confuse

Et furieuse dans laquelle se baigne

La haine.

 

Plonger dans son mal profond

C’est y mettre de la lumière :

Que la lumière soit la vague pure

Réchauffant le cœur des hommes ;

Que la lumière soit la cape de volonté

Pour en finir avec la haine ;

Que le voile de l’amour

Glisse comme un cœur d’enfant pur

Sur la peine des victimes de cette haine.

 

Carole Radureau (05/08/2019)

 

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #La pierre qui pleure

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Publié le 4 Août 2019

Par Hugo Pedel — Travail personnel Cliché réalisé dans le Parc national chilien Torres del Paine, au dessus du glacier grey, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=10810107

Par Hugo Pedel — Travail personnel Cliché réalisé dans le Parc national chilien Torres del Paine, au dessus du glacier grey, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=10810107

…….l’oiseau qui vole n’a pas de maître….

 

 

 

Prince des airs

Roi des cordillères

Le ciel n’a pas de secret pour toi

Tu domines et domines un univers

De pierre de froid

D’immensité.

 

Tu entres par la grande porte

Dans la cosmovision des peuples

Symbole

Vénéré

Respecté

Craint parfois

Tes ailes immenses sont comme des voiles

D’espérance

Pour que le vent se déploie

Que les pluies arrivent irriguant les semences.

 

Tu veilles de toute ta stature sur une vie

Minuscule

Comme un monde de fourmis

Qui s’affairent sans ne savoir que faire

De ce que la nature offre même quand elle est en colère.

 

Toi tu te sers de ce que laissent les autres

Grand nettoyeur des espaces vierges

Abandonnés ou des champs et des vallées :

Maintenant elle est connue l’action nécessaire

Des oiseaux charognards.

 

Un silence.

Dans le ciel

Seules deux ailes hors normes

Planant calmement

Une silhouette comme un vieux mage

Sur un rocher

Juché

Nul doute que Volador

Prince des airs est là

Simplement.

 

Carole Radureau (13/09/2018)

 

Condor des Andes

Vultur gryphus

Continent : Amérique du sud

Repas : cadavres de toutes les espèces, surtout des lamas, vigognes

Couvée : un seul œuf

Menacé : oui, quasi menacé

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oeil de faucon

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Publié le 4 Août 2019

La poésie est dans le pré

Avec l’amour

Occupée

A chercher des trèfles à compter.

 

Déguisée en herbe sauvage

Elle se laisse tendrement humer

Par des naseaux affairés

Le doux mufle est un coussin de soie

Qui frôle

Un à un ses brins.

 

La poésie est dans le pré

Sa tête surgit d’un parterre fleuri

Comme une ancolie égarée

Prise d’amour pour un bleuet

Trop jeune pour elle.

 

Elle a en tête des rimes folles

Des rimes qui ont oublié la sagesse

Prises dans le vent qui frissonne

Au-dessus des adventices complices.

 

La scabieuse se hisse sur la pointe des pieds

Réclamant la poésie du blues

Promise

Le coquelicot rougit

Comme sous le coup d’alexandrins

Appliqués à la truelle du devoir accompli

Un pissenlit jaune merveille

Se dit que sa couleur rime avec l’omelette au beurre

La mini orchidée ronfle au milieu d’une bande de trèfles

Blancs comme la rosée

Qui perle

Le petit matin du jour nouveau.

 

La poésie est dans le pré

Sauvage

Dressée

Toute humide de confidences

Toute tiède de mots rimés

Toute tendre de confiances

Toute prête à rédiger.

 

Un orvet a glissé

Sa parure d’écailles fuyantes

Sur la page aux pattes de mouche

D’une poésie buissonnière.

 

Il n’est de pré que dans ta tête

Dit l’orvet

Le lit de plantes sauvages

Son parfum son ambiance son air mélancolique

Statique

Éternel

En toi vit

Le vent fait bruisser sa comptine

Comme une mer qui doucement

Bruine

De satisfaction.

 

Quand il y a une rime dans le pré

Le merle surgit et dans son bec

La prend

Comme une goulée d’argent.

 

Carole Radureau (04/08/2019)

 

 

La poésie est dans le pré

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Poésie buissonnière

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Publié le 3 Août 2019

…..l’oiseau qui vole n’a pas de maître….

Au son glacé de la forêt
Un grand plongeon dans le grand froid
L’oiseau qui va est tel un roi
Qui règne au-dessus du bois.

Au son sacré du hululement
Sa vie du territoire dépend
Il cache sous sa voluptueuse anatomie
Une fragilité tel un fil brisé.

C’est un géant c’est un gagnant
Avec ses aigrettes en bataille
Son gros poisson chat dans le bec
Il a aiguisé ses serres au son puissant
De la taïga.

Si vous le rencontrez
Lui si rare, lui aux abois
Sachez que son nom est sacré
Tout comme le désignent les Aïnous.

L’oiseau doit se respecter
Comme la perle profonde née du son et du froid
Il a en lui la saveur sacrée
De ce qui se mérite de ce qui se gagne.

Carole Radureau (03/08/2019)

Par Takashi Muramatsu — A couple of Blakiston's fish owls (1), CC BY 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=66161328

Par Takashi Muramatsu — A couple of Blakiston's fish owls (1), CC BY 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=66161328

Kétoupa de Blakiston

Ou grand-duc de Blakiston

Bubo blakistoni

Famille : strigidés

Statut UICN : En danger (1000 à 2499 individus)

Aire de répartition : Russie, Japon, île de Sakkhaline

Habitat : forêt résineuse, forêt mixte et feuillue avec de vieux arbres creux

Régime : poissons mais aussi grenouilles et mammifères, oiseaux

Couvée : 1 à 3 œufs

Le nom choisi est celui dont l’appellent les Aïnous, pour qui c’est un oiseau sacré. Il veut dire Le dieu qui protège le village.

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oeil de faucon

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