Publié le 10 Novembre 2017
Mots qui ne songez qu’à voler
Dans un jet couleur de papier
Prenez vos aises
Et parcourez
Les airs les traverses de nuages
Les rigolades d’étoiles filantes
Les pluies stressées
Néanmoins aimantes
Et souriez
De toutes vos ailes
De vos bons esprits
De bouts rimés de proses ajourées
De point de croix syllabes tronquées
Que l’univers
Soit rempli de vers
Que justice soit rendue
Lui qui verse les siens sur nos vies
Sans jamais rien demander
Oiseaux qui avez tronqué
Vos panoplies de sapeurs pompiers
En liberté-symbole des airs
Ne soyez pas si fiers
Jonglez avec la rime
Surfez avec la prose
Cassez la graine avec Alexandrin
Embrassez-vous comme les rimes le font
Sans en avoir l’air
Vous serez heureux
Vous serez accomplis
Sur vous vos papiers
Bien remplis
Soigneux rangés pliés signés
Plus de soucis aux barrages
Routiers
Chaque soir je voudrais me faire condor aigle ou milan
Pour traverser les nuages d’argent
Faire la cour aux étoiles
Caresser du regard ma dame la lune en habit de fortune
Chaque nuit je voudrais me faire hulotte grand-duc ou dame-blanche
Pour chanter la nuit chanter la poésie chanter l’amour
Glisser deux mots sur un lit de velours
M’endormir dans les bras d’un stratus
Ma muse en robe de taupe des maquis
Pour ensuite me rendre au cœur du souterrain
Dans l’utérus profond et chaud
De ma dame la terre-mère .
(Rob Gonsalves arrête de dessiner, j’ai une muse en papier mâché
Qui ne songe qu’à se laisser caresser par les images inspirées)
Carole Radureau (10/11/2017)