Privés d’espérance

Publié le 20 Novembre 2022

Privés d’espérance

 

Nous les avons privés d’espérance

Nous leur avons scié la branche

Sur laquelle

Naissent les feuilles de route :

Tous les départs.

 

Je dis NOUS car nous sommes responsables

Sans doute les riches et les puissants le sont plus que nous :

Chacun a ajouté sa pierre à l’édifice.

 

Nous, parents, sommes responsables

De ne pas laisser transparaître une lumière

Un fil lumineux

Un fil d’air

A l’horizon

Car toute vie humaine quand l’espoir s’amenuise

Survit

Grâce

Au fil.

 

Ils les ont privés d’espérance :

Toute une génération !!!!

Et celle, qui certainement,

Après eux

Ne verra pas le jour !!

 

Je dis ILS à présent

Car force est de constater

Que si, NOUS, nous essayons de faire notre possible

Eux,

Ne feront rien :

Nada que esperar !!!! (Rien à attendre).

 

Ils ont construit leur capital

Sur une montagne d’immondice

Dans lequel ils voudraient

Que nos jeunes puisent

Pour trouver un fil de lumière.

 

Et nous les voyons nos jeunes

Et nous les entendons nos jeunes

Et nous comptons et nous additionnons

Là, pas loin, autour de nous :

Solastalgie, refus de devenir parents

Toutes les barrières s’érigent

Les palissades poussent comme des bambous

Autour d’eux.

 

Et nous devons les guider vers le chemin

De

L’

Espoir

Car il n’y a que cela……

Nous autres sommes si maladroits

Je crois même que nous souffrons des mêmes maux

En y ajoutant celui de la culpabilité peut-être

Celle de ne pas avoir été clairvoyants.

 

Ceci, cette façon de penser,

Soyons clairs,

Elle est propagée par les pouvoirs en place :

Regardez bien comme la transition énergétique

Depuis des mois, seuls

La font

Les gens lambda en réduisant leur consommation

Sans doute pas toujours par choix

Mais la conscience est toujours là dans le peuple

Ils le savent bien les puissants

Ça a toujours fonctionné ainsi.

 

Et nous, parents, où trouver une lumière

Pour éclairer les yeux et les chemins de nos enfants ?

Comment leur offrir un chemin de vie

Se contentant de petites joies futiles

Qui sont toujours, nous le savons en vieillissant

Les plus belles

Les seules

Les uniques satisfactions ?

 

En toute chose

Il faut être combatif

En toute chose

Il faut faire fi de l’adversité

Se sentir guerrier, guerrière

Porter un étendard de lutte, fier et fière

Faire de son quotidien un champ de bataille

Sinon un chant de bataille

Dans lequel les oiseaux ont la place du chef d’orchestre.

 

J’aimerais transmettre mes lumières d’espérance

Fort nombreuses

A tous les jeunes qui les ont perdues

J’aimerais que ma force, puisée

Au fond de ma faiblesse

Jaillisse et éclabousse

Qu’elle fasse des petits

Qu’elle pullule

Que mon propre chemin semé d’embuches

Puisse servir de petit étendard

Dire que oui, on peut redresser la tête

Que non, ils n’ont pas le monopole du futur ceux qui nous ferment les portes

L’ambiance délétère est cultivée

Elle est volontaire

Chaque jour les médias noircissent des traits

Pour asseoir le lit des puissants

Les lits qui ne peuvent se contenter d’oppositions futures

Ils savent que les révoltes parfois jaillissent

D’un peuple aux apparences calmes

Comme sort le clown de sa boîte

Et là, ça pique le capital dans le gras de ses fesses

Ils endorment le populo comme ils savent le faire

En l’anesthésiant

Nos jeunes sont victimes de cela

Ils doivent en avoir conscience

Et

La conscience, elle n’est pas acquise en politique

C’est l’éducation politique qui la construit :

Eduquez-vous les jeunes !

Politisez-vous !

Faites-en votre propre combat !

Militez pour vos droits à la vie !

Militez pour les droits à la vie des espèces et de la terre 

De l’eau, des montagnes, des peuples premiers

Des oiseaux, des lynx, des ours et des loups !

 

La terre-mère est une entité à laquelle le cosmos offre son ciel de lit :

Les lumières d’espérance que sont les étoiles

La terre-mère est UNE

Chaque organisme vivant fait partie du collier de perles de la terre

Chacun doit lutter pour chacune

Chacun à sa place

Doit se battre pour empêcher l’empiètement

Le respect de la terre c’est le respect de la vie

De toute vie

Au même niveau : l’eau = l’homme, la chouette = le chat, la femme = la fleur qui naît avec cent pétales

Que l’on nomme la rose

L’insecte = l’éléphant, la pierre = la loutre, la mer = la terre

Il y a un défi à relever, nos jeunes

C’est le vôtre

N’attendez rien des puissants

Au-delà de la misère et de la tristesse

Attendez tout de vous

Le peuple uni ne sera jamais vaincu disent-ils

Ceux qui connaissent le combat contre les heures les plus sombres de la terre

Le combat c’est celui pour la vie sur terre

J’aimerais le partager avec vous

A ma façon, je combats près de vous

Porteuse de lumière

Je greffe vos espoirs sur le plus beau de mes rosiers

Le plus puissant

Celui qui vainc les ruines et envahit les désespoirs

Pour faire fleurir

Au bout du compte

Ses fleurs en haut de l’édifice.

 

Carole Radureau (20/11/2022)

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Nouvelle Terre

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H
je ne ma sens pas coupable <br /> je ne comprends pas pourquoi tu le ressens ainsi <br /> comme tu le dis la vie reste un combat chargé d'espoir<br /> alors ne baissons pas les bras 😉
Répondre
C
Depuis toute petite, j'ai eu conscience du poids de mon empreinte sur cette terre.<br /> Pour mes enfants, certainement n'ai-je pas été clairvoyante, leur parlant sans filtre des réalités que je connaissais de la casse du monde dans les Amériques, je pensais les informer alors que plus tard, je me suis rendue compte que je semais sans doute dans leur tête du désespoir et peut-être aussi le fait de ne plus croire en l'être humain. Mais je ne baisse pas les bras comme tu le sais.......mais je ne les lève pas non plus comme de Gaulle !!
M
Tellement vrai !<br /> Le vent de 1968 a peut être soufflé trop fort et le cataclysme est arrivé. Et la conscience politique insufflée n'a pas porté les fruits escomptés ...<br /> Aujourd'hui, la prise de conscience et le changement de vie sont difficiles pour les générations futures car ils ne peuvent pas arrêter la machine, comme on pouvait encore le faire en 68. Difficile de militer contre les dégâts du progrès en étant tributaire d'internet, du mobile et de tout ce qui fait leur quotidien et qu'ils ne sont pas prêts à abandonner ... Et de toutes façons, ils n'ont même plus le temps d'y réfléchir !<br /> Mais oui, tu as raison de parler d'espérance, c'est ce qui reste encore et qui nous fait apprécier des bonheurs simples en attendant une autre révolution !
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C
Je suis d'accord avec toi Michèle, sans doute Mai 68 a soufflé trop fort et depuis que je milite je vois tellement de militants qui attendent le grand soir.....maintenant, ce ne sera pas un grand soir, ce sera autre chose, de la façon dont les jeunes décideront de se mobiliser, à leur façon, avec leurs moyens.
A
Que dire de plus ? Ton poème est très fort. <br /> Ne perdons cependant pas espoir, ne serait ce que pour ceux qui poursuivrons après nous et en attendant, sachons savourer les petits bonheurs qui sont les seuls vrais.
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C
Non, c'est clair ne pas perdre espoir, je pense qu'il a des failles réelles dans lesquelles s'insérer et puis rien n'est perdu, tout est à gagner.