La petite-fille de mars

Publié le 2 Mars 2022

La petite-fille de mars

 

Dans un nid en cocon tout prêt

Naquit un jour de mars la nieta

C’était la fin de l’après-midi

Quand le jour se fait plus long

Pour aller rejoindre dans le ciel

Son giron

 

La petite-fille de mars durant

Quelques jours, n’avait pas de prénom

Les langues allaient grand train

Les paris se tenaient

Les grands-mères, les arrières-grands-mères attendaient :

Quel suspens !

 

Chacun y allait de sa petite suggestion

De sa petite préférence car il y avait, hésitation

Ce qui est normal, pour chaque naissance

Prénommer un enfant, c’est déjà faire un compromis

 

Puis voilà que le prénom fut connu

C’était Millah écrit comme ça

Pour dire enfin que cette petite notre/ma première

C’était la nieta mía comme j’aime toujours le penser

 

Voici que quatre ans ont passé

Voici que la petite mésange sait parler

Elle gazouille elle est bavarde elle tient plus de la pie

Sa grand-mère que de la colombe passagère

 

Maintenant elle a une double vie

L’école lui ravit une partie de son temps

Mais ce qu’elle aime c’est voir sa famille

Car les circonstances sont si rares de se la rapprocher

 

Elle aime par-dessus son papy

Qui est « formidable » dit-elle

Un héros comme peut l’être un papy

Pour une petite-fille de quatre ans

 

Une petite-sœur l’occupe bien, la suit

L’assiste ou la supplante on ne sait pas toujours

Les deux font la paire car elles sont proches en âge

Moins de deux ans d’écart, ça fait de vraies compagnes

 

Moi, je la rêve mi nieta plus que je ne la vois

Je lui écris et je la pense

Grandissant

Je sais qu’il faudra me contenter d’une ou deux fois dans l’année

Mais cela me suffit

Car le cœur peut pallier la distance

Le cœur ne se pose pas de question

Il sait pour qui il bât

Quand il bât

Il sait si un écho lui revient par les ondes

Il n’a pas besoin de plus que cela.

 

La petite-fille de mars va souffler ses bougies

Avec le rire aux lèvres avec la joie de vivre

Qu’ont les enfants car ils sont des enfants

Ils ont l’énergie de vivre car ils sont frais, ils sont vrais

Ils sont véritables et sincères, pas encore détournés

Quand ils nous aiment c’est spontané

Ils nous regardent avec les yeux de l’amour

Non pas avec les yeux du conformisme et de la mode en cours

Ils n’ont pas encore été gâchés avec tout ceci

Tout ceci qui nous détruit, nous pollue, nous désespère

Nous stresse et nous pose des questions.

 

Je voudrais pour mis nietas ce monde meilleur

Que j’ai un jour construit perle après perle

Avec des petits cailloux, avec tout mon cœur

Toute mon espérance

Mais il s’en éloigne chaque jour

Il nous regarde, le monde meilleur, au loin

Comme avec regrets mais moi, avec la poésie

Je veux le rattraper et ça, vous le savez bien, tous et toutes qui me connaissez,

J’y arriverai.

 

 

Carole Radureau (02/03/2022)

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Des fleurs pour Millah

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
A
Que de tendresse ! Joyeux anniversaire Millah !
Répondre
C
Merci pour elle (elle parle de mieux en mieux, c'est très drôle).