Je clos sur ce ciel
Publié le 30 Novembre 2021
Je clos sur ce ciel
La trentaine de jours passés
Avec leur poésie du moment
Poésie de sagesse, poésie de partage,
Poésie du temps qui passe,
Poésie qui se pleure parfois
Qui souvent, pourtant
Se tait
Comme une forme de déni.
Il faut savoir lire entre les mots
Se faufiler entre les lignes
S’interroger, parfois
Car la poésie aime se maquiller.
Je clos sur ce ciel
La vérité et le mythe
La question et la réponse
La question sans la réponse et l’on sait bien
Que cela est le plus courant
L’acceptation et le lâcher prise
Et l’on sait bien comment cela
Est difficile
Je clos juste ces trente derniers jours
Qui firent un mois complet
Jours qui vont se renouveler et pourquoi donc
Pourquoi donc leur avoir donné un chiffre ?
Et pourquoi donc avoir annulé ce si beau
Calendrier
Qui nous offrait un jour du cochon,
Un jour du soufre et l’autre de la pintade
Au lieu de vieux prénoms de saints dont on ne sait rien ?
La vie aurait été plus gaillarde
Plus belle rien que de penser l’été
Aux belles gorges
Dépoitraillées des représentantes
Chaque mois
Cachez ce sein qui pourtant nourrit
Donne sa sève de vie
Allez : que de pudibonderies !
En ce 10 Frimaire dédié à la pioche
Je creuse la tranchée de suite
Qui, suivant le calendrier présent
Me dit de décompter les 31 jours suivants
Que je dédie, nom d’une poétesse
Aux arbres et encore aux arbres :
31 jours rien que pour eux
Que peut-il y avoir de mieux ?
(Certes, 365 jours peuvent faire mieux)
Mais c’est osé !
Allez, je ne relèverais pas un tel défi
Car de le dire déjà
Il me trotte dans la tête
Que ne je ferais-je pas pour recevoir du père nono
Une tête de linotte
Je regarderais ce ciel sans le voir
Juste en le voyant
Sans me poser toutes ces questions
Qui n’ont, comme vous le savez
Pas de réponses.
Carole Radureau (30/11/2021)