Le geai et le pèlerin
Publié le 10 Octobre 2021
Muse : ravis-toi !
Le pèlerin
Depuis l’Ardèche
Le geai
T’envoie.
Je suis ravie dit-elle moi qui, la nuit
En vain
Cherche
Le compromis du petit matin.
Le geai vient à point
Avec sa mine fraîche son air
Joyeux et affairée sa touche sérieuse
A s’y méprendre :
C’est que le geai a l’œil
Taquin
Je ne sais pourquoi il me semble
Chaque fois qu’il nous fait de l’œil.
Il fait de l’œil à la muse
C’est certain
Elle a même dit une fois : « le geai c’est mon animal-totem ».
Et lui était content apprenant cela
(parce que les oiseaux savent tout de ce que l’on dit d’eux)
Il était content et son œil a brillé
Comme lorsqu’il reluque des glands oubliés par compère l’écureuil.
Ah ! Le beau geai
La beauté simple et véritable du corvidé
Lui, qui dans cette famille malmenée n’a sans doute pas été oublié
Dans le traquage éhonté de l’oiseau
Coupable de quoi ?
Méfaits ?
Méfaits toi-même, homme qui empiéta un jour sur des terres
Peuplées de cette faune adaptée et sans problème
Cette petite faune si belle qu’on la chérit
D’autant plus qu’on a bien conscience de l’avoir détruite.
Mon beau geai ardéchois
Toi qui de surcroit par le biais du pèlerin
Vola
Jusqu’à moi
Je te chante et te fête, sois fier de ta lignée !!
Ici l’oiseau est un roi non détrôné
C’est lui qui commande nos destinées
Nous n’attendons qu’un signe de lui
Pour partir en croisade
Pour finir une lecture
Pour entamer le conte et de quelques vers bien ciblés
Le hisser tout un haut de cet arbre généalogique
Duquel
On l’a peu à peu
Décroché.
Carole Radureau (10/10/2021)
Inspirée par cette superbe photo de Serge