Tamales
Publié le 27 Septembre 2021
............campagne magnanvilloise......
Que ne ferais-je pas de toi
Feuille tendrement verte
Tendrement éclairée
Juste comme ça
Dominant tête au vent ?
Ne sais-tu pas
Que l’on te farci dans d’autres géographies,
Ne sais-tu pas
Que tu sers de marmite
Aux mets les plus doux ?
Si certains se roulent les cigarettes
Avec du tabac blond
Aux notes épicées
D’autres empaquètent les formes
La farine du maïs arraché
Le petit piment commun
Un restant de viande quand il y en a
Avec un joli nœud autour du paquet
Empilé dans la marmite
La bulle qui chuchote le message des aigles
Le gros bouillon qui se prend pour un tétras
Les onomatopées d’un faitout qui a trop servi
Et la langue de feu
Qui léchouille de son mieux
Les fesses du récipient
C’est un plat de jour de fête
C’est un plat qui demande de longues heures de travail
Certes c’est un plat populaire
Ils n’en servent sûrement pas chez Maxim’s
Pourtant c’est un plat apprécié
Il est peut-être compagnon de choses sacrées
Mets dégusté lors de certaines cérémonies
Avec le grand merci
Le maïs est un père même
S’il est la matière-même des êtres
En effet, les premiers êtres n’ont-ils pas été modelés
Dans du maïs jaune et blanc lors de la 3e tentative ?
Du moins le dit le livre sacré des Mayas
Le Popol Vuh.
Carole Radureau (27/09/2021)