Changement de cycle

Publié le 23 Juin 2021

 

Toi : en habit de changement

Avec un ton grisonnant

Comme pour signifier le reste…….

 

 

Quoi ?

Mais c’est l’été

Le temps va changer

Nous dit monsieur Nuage

Mais, mais, mais

Comme vous n’avez pas été sages

(mon p’tit doigt me l’a dit)

Vous n’aurez plus de déjeuner de soleil

Que sifflent les rafales

Que chantent les gouttes de pluie

S’écrasant, plurielles

Sur les cœurs épanouis

 

 

Et les abeilles

Y songes-tu ?

 

 

 

 

Et leurs cousines pollinisatrices

Ne les condamnes-tu pas ?

 

Car si nous sommes à condamner

(et je n’énumérerais pas ici les raisons que chacun sait)

Elles, n’ont rien fait de mal.

 

Elles étaient si heureuses

Vautrées dans les cœurs voluptueux

Chargeant leurs petites mallettes précieuses

De ce précieux pollen.

 

Les fleurs de tomates partout

Semblent boudées par les bourdons

Partout le temps détraqué

Alterne sécheresse et crues terribles

Et cette alternance

C’est la marque ultime de notre alimentation

Notre « sécurité alimentaire » comme ils disent

C’est de cela dont il est question

Car à vouloir à tout prix la santé (à touS PRIX)

A vouloir à tout prix les vacances

Les loisirs et tutti quanti

On en oublie l’essentiel :

Ceci coûte cher à la Terre Mère

 

Le nuage a fait ses gros yeux

Il a dit : Changement de cycle

Changement de base

 

Entendais-je, moi seule ce genre de message ?

Non, bien sûr que non

La connexion n’est pas passée à côté de tous

Et des personnes bien disposées

Changent à leur niveau l’ordre des choses

Cela peut se faire de simples façons

C’est un nouveau mode de vie

Peut-être une goutte d’eau dans l’océan de détritus

Mais une goutte d’eau

Mieux qu’une larme de sécheresse

Perdue dans le désert des larmes

Mieux qu’une larme figée

Perdue dans la crue du Rio Negro.

 

Ils n’aimaient pas les migrants

Sensés venir leur piquer leur pain

Ils ne savaient pas

Qu’ils seraient eux-mêmes migrants

A la recherche de pain.

 

Carole Radureau (23/06/2021)

 

Les Mapuche disent "kiñe txekan alka amuletuay ta antü ka kiñe txekan alka ta wiñoletuay ta pun", c'est-à-dire que "le soleil revient chaque jour au rythme du pas du coq, tandis que la nuit s'éloigne avec la même foulée".

Ce court-métrage a été réalisé par l'équipe du Festival international du film et des arts indigènes du Wallmapu, Ficwallmapu, pour contribuer aux différentes initiatives qui, depuis différents territoires mapuche, revendiquent le We Tripantu, le nouveau cycle de la nature.

Solstice d'hiver que nos anciens Mapuche, ainsi que d'autres peuples indigènes de l'hémisphère sud, ont observé il y a des milliers d'années et qu'aujourd'hui, nous continuons à célébrer en fraternité avec la nature. 

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème

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H
Dommage que la soit disant intelligence de notre espèce ai engendré tant d'arrogance<br /> L'avenir de notre planète sera le même d'un point de vue astro-géologique <br /> mais l'être humain n'a pas compris que l'harmonie était l'essence même de la vie
Répondre
C
C'est vrai que l'être humain s'est déconnecté de cette essence et ne sait plus du tout ce qu'est le mot harmonie comme tu le dis. Enfin, pas tous, mais cela ne suffira pas, à mon avis, pour changer les choses. Les infos que je glane de sites plutôt tournés vers l'écologie et les indigènes sont très alarmistes, je ne sais pas si c'est moi qui le ressent ainsi, ou s'il y a un malaise chez les journalistes, parce que c'est évident qu'il faut s'alarmer mais ne pas s'effondrer car nous n'avons pas les cartes en main pour changer rapidement et durablement les choses, que ce soit ici comme partout dans le monde, les puissants continuent de piller et ont de plus en plus faim ce qui ne nous laisse que peu d'espoir. Néanmoins, je crois que si l'on veut garder la tête froide et pouvoir agir à notre niveau il vaut mieux éviter de se projeter et vivre le moment présent, car à trop se projeter surtout quand c'est pour aller vers des choses morbides, on crée trop de souffrance.
A
Poème et vidéo même rythme, celui de la nature et celui de l'homme même si celui-ci l'oublie souvent. Belle page, Caro.
Répondre
C
Merci Alma, je crois que je suis quand même pas mal connectée à la pensée indigène, certainement m'influencent-ils aussi.