Les cousines très sauvages

Publié le 10 Mai 2021

 

Nos cousines très sauvages

Ouvrez-nous grand

Vos corsages

Que l’on tête à volonté

De délicieux laits

Parfumés !

 

Nos cousines qui dans la tourbe

Et de limon

Trempez vos petits pieds

Mignons

Pensez à nos petons à l’étroit

Dans une terre d’argile

Roide et sèche comme

La faim sur le monde.

 

Nos cousines aux mines simples

Et sincères

Aux petites risettes

Pincées de pèbre d’aï

Rien qui ne soit quolifichet

Emprunté et mimiques d’opéra

Singées dans des revues très douteuses

Pour faire style je suis à la mode :

Quelle chance vous avez,

 

Nous aimerions, nous, vos cousines

Nous débarrasser de tous ces tabous

Ces coutumes ces empêcheuses de vivre en rond

Comme l’épilation

La laque le parfum les standards de la mode

Dans lesquels nulle n’entre, non nulle n’entre

Où bien dans ses rêves.

 

Ah ! Comme elle est belle la liberté

De s’assumer

Telle qu’on est

Sauvage ou redevenue telle

Avec la marque de son âge cette écriture sacrée

Qui laisse sur nos visages nos jupettes

Des concentrés

Dans lesquels y lire nos pages de souffrance.

 

Carole Radureau (10/05/2021)

 

Inspirée par ces 2 photos de Serge

 

Les cousines très sauvages
Les cousines très sauvages

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème

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H
C'est vrai qu'elles sont belles ces petites fleurs des montagnes
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C
Elles ont la beauté sauvage et la satisfaction d'être à leur place. C'est une vraie richesse.
A
Les petites fleurs toutes simples méritent qu'on se penche pour les admirer, ce sont les plus jolies. La première photo de Serge est superbe, quel bleu profond!<br /> Je suis en accord avec ton poème mais l'épilation, quand même Caro ! :)))
Répondre
C
C'est une torture l'épilation et j'imagine très bien la douleur qu'elle occasionnerait sur des petites jambes velues de pavot......et comme elles auraient l'air nues et désespérées leurs petites jambes !! Moi, plus ça va plus j'ai envie de sauvagitude, ça doit me manquer, aussi je lutte au quotidien pour arriver à préserver ce qui est sauvage et naturel dans mon jardin. J'ai parfois de petites victoires toutes simplettes, je suis contente avec ça comme Pollux avec son morceau de sucre.