On a besoin de poésie

Publié le 9 Avril 2020

On a besoin de poésie

 

La poésie c’est un autre œil sur le monde

Un conte qui ne dit pas son nom

Un film en couleur.

 

Je dis fleur et s’ouvrent par milliers

Des champs remplis de lumière

Dans lesquels batifolent abeilles et oiseaux

Au milieu d’une ode au nectar.

 

Je dis forêt et s’ouvre le petit chemin

Habituel , coutumier et sincère

Qui te prend par la main et t’entraîne

Vers un dédale merveilleux :

Ici la fougère est mère de tous les seins

Elle débute sa carrière sans un bruit

Pour aboutir au buisson vert comme un rêve d’autrefois

Quand le lait débordait de la casserole

Laissant une peau flasque sur ses joues de métal.

 

Je me laisserais facilement égarer par le chemin

Par la fougère

Par le champ de fleurs

Ils m’emmèneraient vers des pages et des pages de vers

De mots

D’idées

Indéfinis

Nombreux

Continus.

 

Je ne suivrais pas le fil de la rivière

Ce flux détendu par la poésie de l’onde

Qui bruisse au doux battement d’un nénuphar conquis.

 

Je suivrais le fil du ciel, ce ciel au temps du coronavirus

Qui s’est révélé sous nos yeux, sur nos têtes

Comme un ciel qui sourit de nouveau à la vie.

 

Hier un infâme intrus a déposé dans mon ciel

Une énorme trace de sa fumée délétère comme le barrant à nouveau

D’un affront que je ne souhaite pas qu’il revive.

 

Si j’étais forte encore

Du déconfinement je sortirais avec une sève nouvelle

Riche et fière pour mener le combat pour la terre, pour le ciel

Pour l’eau, pour les espèces, pour les peuples et pour la vie.

 

Cette nécessité de se montrer acteurs

De sauver, de sauvegarder cette richesse

Notre terre-mère qui nous offre chaque jour tant de bontés

Il faut les reconnaître ces bontés

Y compris quand le malheur est là, y compris

Quand la souffrance est là :

Il y a toujours un sourire quelque part dans un coin de la vie

Pour s’y accrocher

C’est la force donnée par notre mère la terre

Cette réunification en elle je voudrais la semer

Avec un plantoir rebelle

Un cahier des charges par vous toutes vous tous

Signé.

 

Je regarde mon ciel c’est le mien mais je le prête

J’y écris ce poème qui est un petit miaulement de qui manque de force

La sève est là elle chauffe au soleil nouveau

Comme une vague d’espérance, comme un sein qui n’est plus tari.

 

Carole Radureau (09/04/2020)

 

 

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Chronique du virus

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A
C'est sûr, on en a besoin pour y puiser de la force, ce que tu fais depuis longtemps, merci Caro pour ce poème plein d'espoir.
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C
On a besoin d'un peu de nonchalance et de beauté.......la poésie peut très bien se glisser sous de telles panoplies.