La pie-grièche à poitrine rose
Publié le 9 Décembre 2019
Quand sur ma poitrine
Vient comme une roseur diffuse
Colorer le porte-vie de l’aurore
Je suis comme une fleur
Qui porte son étendard au tremplin
De la lune.
Ne touchez pas à mes insectes
J’aime croquer la tendre physionomie
D’un coléoptère et ses ailes
Croustillent entre les deux tranchants secs
De mon bec
J’en claque du bec de plaisir.
Je ne comprends pas pourquoi les proies
Disparaissent
Je volète et je volète
Je parcours et je parcours
Les kilomètres défilent sous mes ailes
Rien à gober.
Il existe un ciel sous lequel une nuée funeste
Semble tricoter son nid.
Les hommes ne le voient pas car leurs yeux
Sont ternis par le voile de l’ignorance
Il existe un ciel dans lequel le vide a fait place
Moi si je ne peux survivre qui survivra à ma place ?
Carole Radureau (09/12/2019)
Pie-grièche à poitrine rose
Lanius minor