Livrée
Publié le 9 Septembre 2019
Je ne te livrerais de moi
Que ce poisson pêché dans l’effroi
Des eaux.
Une subsistance
Un morceau de chair
Pour combler dans ton ventre
Le trou immense
Décoeuré.
Je ne te livrerais de moi
Que cette esbroufe
Cette capacité à sortir du tumulte
La proie vive
Et sincère
ainsi
Que cette traversée somptueuse
Dans laquelle la serre est vigoureuse.
Si je pouvais serrer sur mon cœur
Ton cœur
Comme ce poisson aux ans argentés
Je serais aigle comblé
Comme un korrigan qui frémit
Sous le regard coquin de la lune.
Carole Radureau (09/09/2019)