La poésie sans fin : La nacre et le fruit confus
Publié le 24 Décembre 2018
Par Chris 73 / Wikimedia Commons, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=19711
La poésie sans fin : L'enfant bercé par le chardonneret - La minéralité expliquée aux cailloux
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A minuit résonna la naissance des trois coups
De quinze heures
Soudain la lune fit une mue sans précédent
La nacre était un fruit collant et voluptueux
Qui emplissait le ciel de ses vœux.
Le fruit avait ouvert la porte à la nacre invitée
Elle avait coupé ses ongles
Glissé un cil sur sa joue
Le fruit était confus
Il n’avait rien à offrir
C’était par une matinée sans fruits
Au pied de l’algarrobo.
La nacre était une messagère
Elle portait une enveloppe d’ongles
Tous
Déterminés
La nacre avait dit : » Nous serons les oiseaux porteurs
D’un message de paix et d’espoir,
Nous serons les tambours de la justice »
Le fruit avait souri.
C’était une matinée de rides tombées.
Une qui d’un rayon de soleil
Faisait un bouquet.
Le chardonneret initia un chant du chardon
Le fruit confus devint confit
Il rougit dans l’entre deux-pas du rêve.
La nacre avait décidé de se sucrer les ongles
C’était comme une poudre soyeuse qui ravissait les glottes
Un sucre doux comme la joie du monde
Se découvrant un jour
Parfait
Juste un jour mais pourquoi être
Modeste ?
C’était un jour où l’équité avait repris ses droits
Où la sagesse l’avait emporté
Où le monde avait bougé
Rangeant d’un coup de rein sec et décidé
Les grandes boîtes de la fortune
Le sucre avait souri
Il s’était réparti
Le fruit avait ri
Il s’était démultiplié
Dans un grand champ d’espérance
De coquelicots rouges sucrés aux noires étamines.
On y avait cru car on l’avait vu.
C’était un jour pas comme les autres
Où le point s’était enfuit par la petite porte
Où la virgule avait décuplé ses forces…..
Carole Radureau (23/12/2018)