Plumette de fougère arborescente pour dessiner un visage dans la nuit
Publié le 19 Novembre 2017
L’ombre a dessiné sur le cours du rio
Des rides profondes et multiples
Qui perturbent le cours la masse trop ronde
Des images qui prennent forme sous mes yeux
La lumière a cessé de jouer la trouble-fête
Dans la pénombre parfaite est l’harmonie
Les sens y trouvent une halte quiète et l’âme
En fête doucement s’épanouit
Aucun bruit. Aucun son. Aucun murmure
Pour briser l’alchimie entre le parfum d’encens
Et la douce senteur d’un sous-bois qui transpire
Je me guiderais aux ondes de mère-fougère
A la caresse de ses bras aimants sur la racine
De mes cheveux je suivrais sans y penser
Le chemin de la vérité un ciel étoilé sera mon guide
Le dessin de ton visage dans la sombre attitude
D’un monde oubliant sa furie sa tombe et son ennui
Apparaîtront grâce à la magie sous un toit arboré
Seules mes mains connaîtront la géographie
De monts et de vallées de souffle et de vie
Qui sont les traits qui sont réalité et vérité
Sur le buvard trop tendre d’un parcours confus
Ce qui fut sera-t-il ? Été se conjugue aussi au futur
La fougère arborescente s’est prêtée à mon jeu
Longue comme un manuscrit cherchant ses mots
Je serais la majuscule tu seras le point
Je serais les trois petits points qui ne disent pas leur nom
Connectée à la ponctuation , dépendante de la syntaxe
Ouvre-moi la porte : fougère, le sous-bois est mon havre de paix.
Carole Radureau (19/11/2017)